#Roman francophone

Les mains d'Isis

Frédéric Ohlen

Tous les hommes, on le sait, sont hantés par le Temps. Odi quod facit, sed facit quod sum, " Je hais ce qu'il fait, mais il fait ce que je suis ", écrivait déjà Frédéric Ohlen dans la Peau qui marche (1999). Dans la ruée ou à mi-voix, de Vanuatu jusqu'à Rome, sur les collines de Sendai ou dans les rues de Raïatea, la Mort est là, en filigrane ou triomphante. Hymne à la vie qui va et demeure, les quarante-deux poèmes du livre se présentent comme le moyen ultime de la prédire et de la saisir, de la deviner - puis de s'en défaire. Car le poète avance " un lotus dans les carotides ". On ne naît pas, on ne s'éveille pas par accident, assure-t-il. Nos vies ont un sens, en dépit des séismes. Ecrire, donc, mais a fresco, sur le vif. Rassembler les fragments épars. Recoller au corps. Pour retrouver, loin des " pluies de colère ", sang et chair sur les restes de notre humanité, " obscène dans le feu de son évidence ", la beauté.

Par Frédéric Ohlen
Chez Editions Gallimard

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Genre

Poésie

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03/03/2016 358 pages 22,50 €
Scannez le code barre 9782070149834
9782070149834
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