Marie-Madeleine, le salut de Jésus. Le désir contre la violence

La vie de l'être humain est un conflit permanent entre désir et violence. Pour y faire face, la société a dû choisir entre deux interdits, celui de la violence ou celui du désir. La civilisation occidentale s'est fondée sur le choix religieux de l'interdit sacrificiel du désir. Face aux débordements de la violence, elle n'a alors plus d'autre recours que la violence elle-même. La lutte est perdue d'avance. En restituant le récit évangélique dans son contexte historique, celui de la civilisation hellénistique, la figure de Marie-Madeleine auprès de Jésus apparaît sous un nouveau jour. Une conjecture explicative et crédible permet de comprendre comment la révélation divine de la résurrection du Christ a pu résulter de la survie factuelle de Jésus à la crucifixion. Marie-Madeleine y joue le rôle essentiel. Le désir porté par l'amour y apparaît assez fort pour triompher de la violence sacrificielle. Le contexte historique des débuts du christianisme l'a obligé à renoncer à cet enseignement et à éliminer les valeurs que représentaient Marie-Madeleine et les hellénistes qui entouraient Jésus. Il n'y a pourtant pas d'autre issue à la crise de la violence que le recours au désir comme l'indique cette conjecture " magdaléenne ". Il s'agit de reconstruire et de fortifier le désir pour qu'il l'emporte sur la violence.