Je me nomme Bernard. Je suis né en 1566, l'année d'après la peste. Mon village, comme tant d'autres, exhibe à tout venant sa volonté de durer. Les maisons se serrent aussi bien que que des dents. Les gens montrent des trognes cocasses sculptées par le vent. Ils ont la gueule en coin, mais pas dans le même sens selon qu'ils logent sur l'ubac ou sur l'adret. On m'a dit fou. Ma sagesse fut toujours plus hautaine que rétive. Bernard Bluet d'Arbères, le comte de Permission, a existé. En Savoie, il a fait sourire les seigneurs et rougir les dames. A la cour de Henri IV, il a excellé dans la rapine, l'amour, la flatterie. Il a écrit des divagations et les a vendues dans les rues de Paris. Romancier, esprit libre, Orlando de Rudder a quelque chose du comte de Permission, l'exubérance, l'intelligence amusée des hommes, des femmes, du pouvoir et surtout l'amour des mots et de la provocation belle comme une œuvre d'art.
Orlando de Rudder avait beaucoup de talent bien que certaines de ses écrits assez provocants parfois sur son blog pouvant un peu noyer le fond de certaines de ses convictions. Nous avions beaucoup échange par mail il y a plus de quinze ans et le moins que je puisse dire, c'est que ce fut un farouche adversaire littéraire qui connaît pas mal de choses par ailleurs car très cultivé d'où ce livre.
1 Commentaire
Aurelien Terrassier
13/04/2023 à 16:33
Orlando de Rudder avait beaucoup de talent bien que certaines de ses écrits assez provocants parfois sur son blog pouvant un peu noyer le fond de certaines de ses convictions. Nous avions beaucoup échange par mail il y a plus de quinze ans et le moins que je puisse dire, c'est que ce fut un farouche adversaire littéraire qui connaît pas mal de choses par ailleurs car très cultivé d'où ce livre.