#Essais

La fin du mariage traditionnel en Algérie ? 1876-1998. Une exigence d'égalité des sexes

Kamel Kateb

La nuptialité est l'un des plus remarquables indicateurs de l'état des mœurs car elle met en jeu des mécanismes très complexes dépendant à la fois des familles et du rapport numérique entre les sexes sur le " marché matrimonial ", terme un peu froid employé par les Anglo-Saxons. L'analyse de Kamel Kateb ne peut que renforcer ce constat. Voilà une société, l'Algérie, où l'on se trouvait, il y a cent ans, dans la situation exemplaire décrite par les manuels : mariage pubertaire des filles, fort écart d'âge au mariage entre les conjoints, polygamie, mariage universel (près de 99% des individus convolent) et arrangé, divorce fréquent par répudiation de la femme. En principe une telle situation devait évoluer avec le progrès économique vers un mariage à l'européenne caractérisé par un écart d'âge réduit entre époux, un mariage plus tardif et moins universel (de 7 à 15% de célibat définitif), un divorce fréquent (un couple sur deux aux Etats-Unis, un sur trois en France) et la disparition de la polygamie. La transition du modèle de mariage aurait ainsi accompagné la transition démographique (passage d'une haute mortalité et fécondité à une faible mortalité et fécondité). Or, les choses ne se sont pas passées de cette manière en Algérie comme le montre avec une grande précision Kamel Kateb.

Par Kamel Kateb
Chez Editions Bouchène

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Genre

Ethnologie

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01/04/2001 134 pages 19,00 €
Scannez le code barre 9782912946232
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