La résilience : le réalisme de l'espérance

Ouverture

Anne-Aymone Giscard d’Estaing [*] 

La Fondation pour l’enfance a été créée il y a maintenant vingt-deux ans, et sa mission était la protection des enfants par rapport à toute forme de violence et de mauvais traitements.

Ses activités ont évolué avec le temps ; il a d’abord fallu, à une période où le sujet était peu connu et très largement occulté, commencer par dresser un état des lieux, et essayer de dénombrer les enfants victimes de violences.

Il fallait aussi s’efforcer de découvrir quels pouvaient être les auteurs de ces violences, quels étaient les moyens de protéger ces enfants et de prévenir ces mauvais traitements.

Nous avons bien sûr progressé et sommes passés du concept (la simple connaissance du sujet) à la prévention ; nous avons adhéré à la Convention internationale des droits de l’enfant et en avons assuré la promotion aussi bien en France que dans une grande partie du monde.

Nos activités se sont ensuite élargies à la formation des professionnels, ce qui constitue maintenant l’une de nos principales missions.

C’est dans ce cadre que cet ouvrage sur la résilience a été élaboré et il représente une ouverture sur l’Espoir.

En effet, jusqu’à présent, malgré tous les efforts entrepris pour la prévention ou le traitement des enfants victimes, maltraités ou abusés, il nous semblait toujours déboucher sur des traumatismes irréversibles et c’était, il faut le reconnaître, un peu décourageant.

Depuis que ce concept de « résilience » a été mis au jour, en grande partie grâce à nos partenaires du BICE, nous pouvons enfin commencer à espérer : l’être humain possède en lui des ressources insoupçonnées, qui permettent de revivre, quelles que soient les souffrances éprouvées, et c’est cela que nous allons découvrir avec tous les auteurs de cet ouvrage.

Notes du chapitre

[*] ↑  Anne-Aymone Giscard d’Estaing, présidente-fondatrice de la Fondation pour l’enfance.