Le feu du Royaume

Micheline

10/04/2023 à 08:47

J'ai acheté ce livre au Furet. Bonne pioche ! Pour moi qui aime fureter, enfin un opus qui sort de l'ordinaire et interpelle. En fait, une sorte de monologue rageur, tendre, très décalé tant c'est embrouillé et involontairement lyrique. L'église catholique en prend pour son grade, ainsi que son pseudo challenge consistant à débaucher de jeunes rebeus apostats pour renflouer ses propres rangs ! Vrai ? Pas vrai ? Vraisemblable ou non, cette histoire hors-normes est humaine, écorchée vive et l'épilogue m'a tiré des larmes (si ! Si !). Déstabilisée, j'ajoute que le second chapitre consacré à la thérapie...tactile d'un prêtre-psy, le Père Antonina, m'a fait penser à un autre triste sire pourfendeur de PD et qui défraya récemment la chronique vaticane. Pauvre René-Samir... Décidément aucune chance dans ce monde de brutes ! Bref, un petit bouquin âpre et assez stupéfiant, d'une absolue sincérité, à la tchatche incandescente. Vraiment hors-normes. Et intrigant pour un primo-romancier plus habile (manipulateur ?) qu'il n'en a l'air et qui brûle peut-être trop vite ses cartouches en "s'immolant" sur la page avec autant d'impudeur que de fureur...

Marianne

11/04/2023 à 23:22

C'est raté ! Et guère honnête. J'espère que l'auteur, à qui j'adresse mon commentaire sévère, aura le courage de le publier, lui qui ne cesse d'ânonner dans son livre " Que ton oui soit oui, que ton non soit non." (son contact était à la toute dernière page). Donc NON ! Franchement non. J’ai pris le temps de lire attentivement votre texte et je ne le trouve pas crédible. En fait, votre héros ne m’est pas du tout sympathique : complètement névrosé et obsédé, immature et dyslexique en plus, un pauvre tablard. Si bien qu’il donne raison aux directeurs du séminaire qui ne veulent pas de lui. Je partage leur avis. En Suisse, pour être prêtre, il faut aller à l’Université et terminer avec succès une licence de théologie. Je ne vois pas René-Samir être accepté dans une quelconque université ! Non, non, votre futur prêtre est pour moi un adolescent qui atteint juste le niveau d’un métier manuel. En plus, je ne comprends pas qu’un « adulte de 29 ans » continue à subir des abus sexuels alors que jamais autant qu’aujourd’hui, on a mis les jeunes en garde contre ces pratiques. Comment voulez-vous qu’il puisse devenir curé, c’est-à-dire avoir comme vocation le soin des âmes alors qu’il se laisse abuser aussi aisément ! Aussi complaisamment. Laissez-moi vous dire : ce livre fera plus de mal que de bien à la cause que vous semblez défendre : celle des prêtres homosexuels ou des candidats à la prêtrise. Bref, j’attendais un héros solide, enraciné, adulte. Je n’ai trouvé qu’un gosse illuminé, un bobet qui ne voit que lui-même. Quant à sa manière de s’exprimer !!! Je m’en tiens à mon maître Karl Krauss : « La langue est la mère et non la fille de la pensée. » Non, vraiment, désolée, il n’y a là rien de solide, ni dans le fond ni dans la forme.

Jean sans Terre

13/04/2023 à 08:26

Un seul mot : MERCI. Merci à l’auteur d’avoir écrit cela… pour tous les René-Samir d’aujourd’hui… pour moi… Que dire ? Que faire ?... partir, courageusement ? Rester et vivre une part de mensonge dans sa vie ?... tout en essayant de vivre une autre part à la suite d’Isa… en aimant et en essayant de témoigner de son Amour ?... Je pense que je me poserai la question jusqu’au dernier soupir !

Domi75

14/04/2023 à 08:40

J’ai apprécié à mon tour ce livre original et je l’ai lu avec un très vif intérêt. J’y trouve une fraîcheur, une candeur, une lucidité aussi paradoxalement, comme si par le détour d’une fiction, et par l’influence de l’histoire vécue du petit René-Samir, l’auteur retrouvait en personne un chemin, un idéal, une attente. Il y a dans ce personnage quelque chose de “L’Idiot” dostoïevskien. Celui qui semble au prime abord stupide et par là, découvre le chemin de l’intelligence véritable.

Ptit rom

15/04/2023 à 12:22

Hypercool !!! Pour moi qui suis jeune, j’ai été scotché, vraiment vibré ! Dévoré l’ebook la nuit passée. Tellement c’est un livre vrai, sensible, terriblement bien écrit, les personnages sont si touchants, si vrais, si forts… bref, c’est vraiment un excellent livre. Un « style » personnel qui éclate à fond ; on a l’impression d’entendre René-Sam qui parle en face de nous. J’avoue que pour moi qui suis agnostique, ça ne m’a pas gêné cette histoire de croyant, par contre, j’étais bouleversé par une telle ferveur pour ISA… Je me dis que finalement que même si croire est un pan infime d’une religion, y croire si fort qu’on le vénère comme un amour en soi, c’est pas une gêne… un peu comme ces gens qui n’aiment pas l’art et qui pourtant seront en extase devant une ou deux peintures ou même moi qui ne suis vraiment pas fan de musique « classique » et qui pourtant tremble quand j’entends Dvorak. Un sublime livre ! J’ajoute qu’il est mal placé dans la catégorie fantaisy !!! mais je saurais pas dire la bonne catégorie pour ce livre inclassable…

Richard B.

17/04/2023 à 10:23

A mon tour, j’ai lu ce livre avec un immense plaisir. En tant que sociologue, c’était aussi intrigant que tentant. Quel périple ! Les langues, les époques, les personnages entremêlés dans un imaginaire nourri par le fleuve de l’actualité contemporaine, les souvenirs d’enfance et la mystique chrétienne… nous transportent dans un univers, où tu es le fils ET le père, l’initié ET l’initiateur, le transgresseur ET l’ange perdu dans un monde qui ne t’accueille pas... et que tu finis par quitter. Mais quitte-t-on jamais l’Isa des Évangiles ? Chapeau en tout cas pour ce récit hors-normes qui mériterait, à mon avis, une publication dans une grande maison d’édition.

Dany la Montagne

21/04/2023 à 08:38

J’aime cette idée de René-Samir et de son écrivain privé, du « double » en deux générations, passé et présent qui se rejoignent et s’interpellent. Le style réactif et nature avec ses actualisations si justes, avec ses jeux de mots et ses lapsus m’ont fait beaucoup rire. J’ai par ailleurs apprécié le ton pudique de ce récit pourtant dérangeant.