Transition récréatives et écologie corporelle

La montagne est depuis la fin du XIXe siècle le théâtre de nombreuses activités récréatives qui ont contribué à changer en profondeur la culture, l'économie et les paysages montagnards. Comment ces pratiques sont-elles remises en cause sous l'effet du réchauffement climatique, de la baisse de la biodiversité, et de l'emballement techno­logique du monde contemporain ? Comment peuvent-elles contribuer à la transition sociétale en proposant un autre mode de développement des territoires en montagne ? Analysant les comportements des nouveaux acteurs ancrés dans les territoires de proximité, la mobilisation des habitants pour repenser les modes d'habiter dans les villages de montagne, et les initiatives de certaines stations qui semblent s'engager dans un processus alternatif à la modernité touristique et sportive, l'auteur interroge les dynamiques récréatives à l'oeuvre, et observe leurs dévelop­pements et évolutions. Invoquant l'idée qu'il n'y aura pas de transition globale en montagne sans engagement de ses territoires dans la fabrique d'un commun récréatif qui repose la définition des liens entre parties prenantes, l'auteur met en évidence la remise en cause nécessaire des modes d'existence actuels comme des politiques publiques contemporaines, pour accompagner l'émergence de la montagne de demain.