L'enfermement. Ou l'humanité sous cocon
Thomas Flichy de La Neuville
L'enfermement du corps et du visage comporte une dimension symbolique de premier ordre : il se présente en effet comme la résurgence d'un rite archaïque présidant à la naissance d'une cité nouvelle et à la purification de ses habitants. Pour naître à nouveau, un fantasme primitif suggère en effet qu'il faille retourner dans le sein de sa mère. Cette régression n'est toutefois possible qu'à l'occasion d'un choc traumatique, tel l'irruption d'une épidémie. Or ce danger n'est pas perçu de la même manière par les élites et les masses. Lors de l'épidémie de choléra en 1832, les gens des classes supérieures s'alarmèrent les premiers. Quant au peuple, il buvait à la santé du choléra, le prétendait inventé par le gouvernement afin de détourner les regards de la politique et placardait en lettres rouges : on empoisonne dans les hôpitaux. Pour éclairer la crise actuelle la chaire de géopolitique de Rennes School of Business a fait entrer en conversation la psychologie et l'histoire.
Par
Thomas Flichy de La Neuville
Chez
Dominique Martin Morin
Editeur
Genre
Ethnologie et anthropologie
10/06/2021
96
pages
10,50
€
Extraits
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