Dans The Ghost and Mrs. Muir/Les fantômes dont on ne se débarrasse pas, la critique Frieda Grafe analyse cette comédie ironique déguisée en film gothique de Joseph Mankiewicz. Pour pouvoir écrire, Mrs Muir s'invente un double masculin qui lui/nous apparaît sous la forme d'un fantôme. Quand une femme écrit un livre, il lui faut d'abord une chambre à soi, ou, dans le cas de Mrs Muir, une maison à soi (avec vue sur mer, fée du logis, fille qui joue sur la plage, à la bonne distance, et un chien, bien sûr), avant de s'inventer un ghostwriter et de se mettre au travail. Il lui faut aussi entamer le long chemin de l'émancipation. Le texte de Katharina Sykora questionne l'image et la représentation de la masculinité et de la féminité, le portrait et son double filmique : ici le jeu entre Mrs Muir et son double fantomatique.
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