Se retrouver confiné n’empêche en rien de projeter ses prochaines vacances, même avec une relative incertitude. Le tourisme littéraire, dans la ville de Naples, profite du rayonnement qu’ont apporté les romans d’Elena Ferrante. Les histoires d’Elena Greco et Lila Cerullo, des années 50 à nos jours, se suivent aussi au fil des rues.
Le 11/11/2020 à 09:43 par Nicolas Gary
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11/11/2020 à 09:43
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L’idée de circuits touristiques inspirés de romans à succès connaît quelques difficultés en période de pandémie. Pourtant, Stockholm fut parmi les premières villes à se doter d’un parcours sur les traces de Mikael Blomkvist, le journaliste de Millenium. Pour moins de 10 €, toute la saga de Stieg Larsson se déroulait, in vivo, dans la capitale suédoise.
L’effet Elena Ferrante sur Naples, une dizaine d’années après le séjour suédois, en reprend les grandes lignes. L’opérateur touristique Insolitaguida, association culturelle napolitaine, offre aux lecteurs une immersion à la découverte des lieux symboliques de la saga.
Depuis la banlieue de Naples où grandissent les deux jeunes filles, en passant par le cœur de la cité, la Piazza del Municipio ou encore la splendide Piazza del Plebiscito, où Lila et Elena se retrouvent, tout y est. Même l’usine de chaussures du mari de Lila, située Piazza dei Martiri.
Toutes deux résident dans le quartier populaire, et pas vraiment touristique de Luzzatti, dans la région de Gianturco. Situé dans la périphérie est de Naples, cet endroit avait été reconstitué pour les besoins de la fiction audiovisuelle à Caserte.
À travers cette visite, on passe devant le magasin où Lila achète sa robe de mariée, Corso Umberto I, tandis que l’on découvre avec bonheur la librairie d’Elena, férue de lecture, qui se trouve à Port’Alba. Entre nouveaux et ouvrages anciens, toute une ambiance qui se dévoile.
Et bien entendu, cette promenade d’Elena avec son père, sur un point panoramique d’où l’on peut observer le Vésuve, en majesté. Depuis le parc Virgiliano, on emprunte une route qui mène à la Fenestella de Marechiaro — port de pêche du quartier de Posillipo.
La légende veut que l’écrivain napolitain Salvatore Di Giacomo trouva l’inspiration pour l’une de ses plus célèbres chansons, A Marechiaro. Le tout en découvrant un œillet dans un pot de fleurs, posé sur le rebord d’une petite fenêtre.
En attendant la prochaine saison de L’amie prodigieuse, où le réalisateur Saverio Costanzo a laissé la place à Lorenzo Meli – bien qu’il en ait écrit le scénario avec Elena Ferrante, Francesco Piccolo et Laura Paolucci, voici donc de quoi rêver un peu…
Le commerce autour de cette fresque romanesque se décline à travers d’autres structures, qui ont toutes opté pour des prismes spécifiques — étapes chronologiques, découverte thématique, focus sur l’une des deux protagonistes, etc.
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Justine Souque
12/11/2020 à 17:28
Visite faite, livre dans le zaino, ainsi que sur l'île d'Ischia. Un'escursione geniale !