L’année 2021 sera consacrée au « poète suprême », Dante Alighieri, célébrant le 700e anniversaire de sa mort à Ravenne. On découvre ici et là différentes initiatives artistiques mettant en scène l’œuvre de l’Italien. Leonardo Frigo, un Vénitien installé à Londres, sidère actuellement la toile.

Combiner musique, littérature, artisanat et design : le projet est d’envergure, mais relevé avec brio. Il a en effet transposé La Divine comédie, et plus spécifiquement L’Enfer, sur 33 violons et un violoncelle. 34 instruments, retraçant l’ensemble des 34 chants du premier poème : chacun illustre des scènes et des personnages essentiels du texte de Dante.
« L’Enfer m’a toujours inspiré, depuis que je suis enfant : je peux probablement dire qu’il m’a appris à imaginer et rêver », indique l’artiste.
Tout d’abord, concevoir et dessiner : avant de se mettre à peindre sur les violons, tout un travail préparatoire s’impose. Et une grande dose de patience : il lui faut entre 150 et 200 heures pour créer un violon complet.
Son projet, il l’a débuté en 2015, avec cette idée de consacrer à chaque instrument un chant complet. Et c’est du texte qu’il partait : d’abord, lire, avant de conceptualiser les illustrations. Une fois ces dernières achevées, il peint à l’encre de Chine sur les violons, avec des pointes de différentes épaisseurs.


Mais Leonardo Frigo ne s’arrête pas là : il accompagne toutes les pièces d’un texte descriptif en anglais et en italien, pour mettre en évidence certains éléments et proposer une analyse des détails.
À ce jour, plus de 103.000 personnes suivent avec passion ses publications sur Instagram, et l’artiste est sursollicité à l’approche des commémorations. Une avant-première a d’ailleurs été organisée à la Royal Institution of Great Britain de Londres.
Sa dernière pièce s’est consacrée à Pompei et il a récemment achevé des séries autour des 7 péchés capitaux ou encore des Quatre saisons de Vivaldi.
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