Un exemplaire du premier tome de la saga Harry Potter, Harry Potter à l'école des sorciers, créera-t-il un incident diplomatique entre le Royaume-Uni et les États-Unis ? Une bibliothèque publique de Portsmouth vient de découvrir qu'un de ses exemplaires de Harry Potter à l'école des sorciers a été vendu 42.500 £, soit près de 50.000 €, dans une vente aux enchères, au Texas. Sans qu'elle n'en ait eu connaissance...
C'est un fait désormais connu : les éditions originales du premier tome de la saga Harry Potter se monnaient à prix d'or. En particulier les 500 exemplaires du premier tirage, qui comportent plusieurs fautes de frappe et des erreurs d'impression qui en font tout le sel.
La bibliothèque britannique de Portsmouth pouvait se targuer d'en posséder 3 exemplaires, tous frappés d'un tampon indiquant leur appartenance au fonds de l'établissement de prêt. En 2004, la bibliothèque décide d'en vendre deux, avec un profit de ces enchères destiné à venir renforcer les caisses : « [L]e troisième exemplaire avait été déclaré comme manquant », soulignent aujourd'hui les services de la bibliothèque.
Le troisième exemplaire manquant a finalement refait surface dans une vente aux enchères, au Texas, assurée par Heritage Auctions. Un vendeur californien a proposé le livre à la vente, récoltant pas moins de 42.500 £, soit un peu moins de 50.000 €.
Bien entendu, l'ouvrage vendu comporte bien le tampon de la bibliothèque de Portsmouth, sur la première page, prouvant son origine. On pourra bien sûr légitimement s'interroger sur le professionnalisme de la société de vente aux enchères, peu regardante sur la provenance de l'ouvrage...
« Les gens aiment vraiment ces marques d'appartenance et ces tampons, car ils certifient la provenance du livre. Si la bibliothèque de Portsmouth voulait récupérer cet exemplaire… Je pense que cela créerait un précédent, car je pense que ce serait la première fois qu'une bibliothèque s'engagerait dans une procédure pour un livre Harry Potter. Cela ouvrirait vraiment les vannes pour ceux qui possédaient les livres autrefois », indique Eric Bradley, directeur des relations publiques de Heritage Auctions.
Autrement dit, une petite marque dans un livre permettant d'identifier un ancien propriétaire pourrait permettre à celui-ci de réclamer des droits sur une vente aux enchères, selon Bradley. Heritage Auctions assure en tout cas qu'une évaluation de la situation est en cours, pour déterminer le propriétaire légitime du livre...
via The News
Photographie : illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Commentaires
Lucie Cauwe, le 04/11/2020 à 10:47:02
Répondre
Idadri, le 04/11/2020 à 15:28:37
Répondre
Laurence, le 04/11/2020 à 19:01:33
Répondre
Poster un commentaire