La lecture n’est pas une activité de tout repos à la bibliothèque de l’université du Danemark du Sud. Durant leurs recherches, Jakob Povl Holck et Kaare Lund Rasmussen y ont découvert par hasard 3 livres empoisonnés. Alors quand la fiction rejoint la réalité, ils racontent leur cheminement et font part de leur hypothèse. Mais qui veut la peau des lecteurs ?
L’intrigue concerne trois rares volumes reliés datant des 16 et 17es siècles appartenant aux collections de la bibliothèque de l’Université. Après avoir découvert que des fragments de manuscrits médiévaux plus rares et plus anciens encore que lesdits livres étaient dissimulés dans les couvertures, l’établissement souhaitait les déchiffrer. Pour cela, direction le laboratoire.
Après tout, il n’était pas rare à l’époque de recycler les parchemins pour relier d’autres ouvrages. C’est donc à la recherche de copies de droit romain et de loi canonique que les ouvrages historiques sont envoyés en radiologie. Passés au crible grâce à la technologie Micro-XRF qui permet d’identifier et de faire apparaître les composants chimiques, ce ne sont pas des textes latins qu’ils ont découverts, mais de grandes concentrations d’arsenic.
Les deux chercheurs pensent que le pigment vert contenant de l’arsenic sur les couvertures est le vert de Paris, également connu sous le nom de « vert émeraude », en raison de ses nuances vertes similaires à celle de la pierre précieuse. Le pigment d’arsenic, facile à fabriquer, fut couramment utilisé en particulier au 19e siècle après que sa production industrielle du vert de Paris ait été initiée en Europe.
La toxicité de l’arsenic ne diminuant pas avec le temps, la bibliothèque stocke dorénavant les trois volumes vénéneux dans des boîtes sécurisées par des étiquettes, le tout placé dans une armoire ventilée. Il est également prévu de les numériser pour réduire au maximum la manipulation physique.
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