Le jeune Alexandre, avant de devenir Le Grand, fut un jeune homme formé par le philosophe Aristote. Une fois au pouvoir, il n’eut de cesse que de conquérir le monde antique, réunissant sous son empire Occident et Orient. Et l’on connaît, bien entendu, l’histoire de son cheval comptant parmi les nombreuses histoires qui auréolent de gloire son règne à venir.
Le 11/01/2018 à 13:04 par Nicolas Gary
Publié le :
11/01/2018 à 13:04
Alexandre sur Bucéphale - détail
Alexandre n’a que douze ans quand son père, Philippe II de Macédoine, lui offre Bucéphale, canasson réputé indomptable. En réalité, la bestiasse avait peur de son ombre, et il n’en fallut pas plus à l’ingénieux Alexandre pour comprendre comment le dresser. Subtil, Alexandre met le cheval face au soleil et Bucéphale rasséréné accepte alors d’être monté.
Bucéphale descendait lui-même des juments de Diomède – roi de Thrace qui avait la réputation de faire manger de la chair humaine à ses chevaux. Ce fut d’ailleurs là un des 12 travaux d’Héraclès, qui dut dérober à Diomède les bêtes – et pour ce faire, leur donna justement leur maître à manger. Hop, fin de l’histoire.
Bucéphale et Alexandre devinrent les meilleurs amis du monde, et c’est à sa tête que le conquérant traversa de la Grèce vers l’Inde pour mener à bien sa stratégie expansionniste.
L’historien Plutarque nous raconte que Bucéphale mourut lors de la bataille d’Hydaspe en 326 av. J.-C.. Sur le lieu de sa mort, Alexandre fit monter une ville en hommage Alexandria Boukephalous, aujourd’hui Phalia, au Pakistan. Une légende naquit : Bucéphale devint un dieu, et son tombeau un lieu sacré...
À ce titre, l’animal incarne également la puissance de Poséidon, qui, dans son affrontement contre Athéna pour la ville d'Athènes, créa le premier cheval – et fut honoré tout particulièrement pour avoir appris aux hommes à les monter avec une bride. Mais la déesse emporta l’adhésion des Athéniens, en leur offrant l’olivier...
Depuis le début de la semaine, Emmanuel “Alexandre” Macron est en déplacement en Chine. Il est à ce titre le premier dirigeant européen à s’y rendre depuis le 19e congrès du Parti communiste chinois, en octobre 2017.
Et voici qu’un cadeau divin, ou, peu s’en faut, a été fait par le président français à son homologue chinois, le président chinois Xi Jinping. Vésuve de Brekka, cheval de la Garde républicaine a été offert en guise de bonne volonté.
Symbole de notre amitié, voici Vésuve de Brekka qui ouvre une coopération de long terme avec notre Garde républicaine. pic.twitter.com/kl6la4B2IV
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 janvier 2018
Dans son projet de réunir l’Europe et toute l’Asie, Alexandre monté sur le dos de Bucéphale sut réaliser de grandes choses. Et pour Vésuve, devenu le symbole de la coopération franco-chinoise, de grandes aventures se profilent.
D’ailleurs, l’Élysée rappelle que le dirigeant chinois avait découvert Vésuve en 2014 à l’occasion d’une visite, et « avait été fasciné par ce savoir-faire d’excellence » que manifestait la Garde républicaine.
De Bucéphale à Vésuve, il n’y a qu’un trot. Les Chinois auront peut-être tout intérêt à relire Homère et Virgile : c’est par un Cheval que la ville de Troie tomba, sous l’assaut des Grecs. « Timeo Danaos et dona ferentes », comme on peut le lire chez Astérix légionnaire...
Comble : la légende veut que par son père, Alexandre le Grand soit un descendant d’Héraclès, demi-dieu fils de Zeus. Ou, chez les Latins, Jupiter. Tiens donc...
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