Un groupe de manifestants d'extrême droite a attaqué la librairie Bookmarks Bookshop, à Londres, le week-end dernier. Suite à cela, trois d'entre eux ont été suspendus de leur parti, l'UKIP, après avoir été identifiés sur une vidéo de l'évènement. Histoire d'occuper les nationalistes pendant leur suspension, Index on censorship, une organisation qui lutte pour la liberté d’expression, a envoyé un colis rempli de livres au parti politique, qu'ils espèrent voir offerts aux manifestants.
Index on censorship estime que « la lecture élargit l’esprit et aide à créer une société plus tolérante et inclusive ». Sur son site, l’organisme a ajouté qu’il espérait que ces livres « pourraient les aider à comprendre pourquoi leurs actions ne font que limiter leur propre liberté ». Ce colis précède « l'événement de solidarité » qui devrait être organisé par Bookmarks à la boutique ce samedi 11 août.
Samedi dernier à Londres, un petit groupe de nationalistes britanniques a en effet vandalisé la librairie. Parmi la douzaine de manifestants à la dérive, l’un portait un masque de Donald Trump et d’autres des casquettes avec le message « Make Britain Great Again », autant d'indices sur leur affiliation politique.
Ajoutons à cela que les vandales ont volontairement mis en ligne la vidéo de leur passage à la librairie, les montrant en train d'endommager la vitrine et les ouvrages ou encore menacer le personnel du magasin. Certains d’entre eux ont ainsi été rapidement identifiés et trois individus ont été exclus de leur parti d’extrême droite, l’UKIP : Elizabeth Jones, Luke Nash-Jones et Martin Costello.
Dans le colis envoyé par Index on censorship, on retrouve ainsi le roman d’Upton Sinclair, La Jungle, qui avait fini dans l’autodafé des nazis en 1933, La Couleur pourpre d’Alice Walker, La servante écarlate de Margaret Atwood ou encore un exemplaire du Coran. Index on Censorship explique : « Nous les envoyons à UKIP, qui a exclu les vandales, dans l’espoir qu’ils les leur transmettent afin qu’ils les lisent pendant leur suspension. »
Cependant, on apprend sur le site de l'UKIP qu'Elizabeth Jones a rapidement été disculpée et a déjà réintégré l’UKIP, après une courte enquête du parti. Tony McIntyre, son président, a déclaré dans un communiqué : « Il n’y a absolument aucune preuve que Mme Jones a eu connaissance ou participé aux actions qui auraient eu lieu à l’intérieur de la librairie. »
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