En appelant la romancière Marie NDiaye « au devoir de réserve dû aux lauréats du prix Goncourt » Éric RAOULT s’est remis, tristement, dans l’actualité. Outre sa demande d’une nouvelle avancée vers un régime autoritaire, au moment où était fêté l’anniversaire de la chute du Mur de Berlin, son intervention permet de reposer un certain nombre de questions.
Sa déclaration intervient en effet, de plus, au moment où les députés Jean-Philippe Maurer, Françoise Hostalier, Jacqueline Irles et Philippe Meunier ont émis le souhait de créer un « Observatoire des Symboles de la République » : le savait-il, lui qui aujourd’hui fait une nouvelle injure à l’écharpe tricolore ?

Comment peuvent-ils en effet ignorer l’état de déliquescence de la classe politique, les affaires de toutes sortes touchant particulièrement à la corruption, au mépris opposé aux citoyens, aux atteintes portées aux libertés civiles, aux valeurs humanistes, à l’abandon en fait… des valeurs républicaines ? (NdlR : Et son manque crasseux de savoir juridique...)
Comment peuvent-ils aujourd’hui se réclamer de la République, eux qui font bruyamment silence, par esprit de chapelle, aux propos scandaleux d'Éric « le peu ragoûtant » RAOULT ?
Eux qui acceptent de côtoyer, se faisant de lui ses complices, ce « représentant du Peuple » à propos duquel j’avais déjà titré, en décembre 2005, un article, « Eric Raoult : indignité républicaine ». Cela à la suite de sa déclaration parue dans « Minute » - retour aux sources - que « Clichy était la honte de la France ».
Un nouvel écart de langage. On serait tenté de dire un nouvel « occident » de parcours de sa part.
Ce même Éric RAOULT qui s'étonnait, avec candeur sans doute, cynisme sûrement, après la condamnation d'Alain Juppé, en posant cette question : « Pourquoi notre justice exigerait-elle plus de la part des élus que des simples citoyens? »(*L'Express 15 mars 2004). Cela en feignant d’ oublier que les parlementaires votent les lois qui régissent notre Société et qu’ils se doivent au minimum de les respecter !
Beaucoup de Français pensent qu'il est aujourd’hui un des parlementaires qui déshonore par leurs attitudes, leurs propos, toute la classe politique silencieuse et porte atteinte à la République. À quand un « Conseil de l’éthique des porteurs des symboles de la République » au Parlement ?
Pour montrer « le bon exemple. »
Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne
Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
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