L’avantage de la licence Creative Commons, c’est sa liberté d’utilisation, simplifiée à l’extrême. Pour l’encyclopédie Wikipedia, dont le fondement même repose sur ce partage, les grandes entreprises technologiques toujours avides de contenus, se servent un peu trop. Sans apporter de contrepartie en regard des usages.
Katherine Maher, directrice exécutive de Wikimedia, la fondation qui chapeaute les multiples activités, dont l’encyclopédie, s’en est récemment expliquée. Bien que l’information soit libre d’accès, de reproduction, de partage et de modifications, un retour d’ascenseur serait bienvenu. Et particulièrement apprécié, surtout de la part des géants...
« Le contenu de Wikipedia bénéficie d’une licence autorisant quiconque à le réutiliser, et cela fait partie de notre mission. Que chacun puisse partager ses connaissances, librement. Nous voulons que les gens du monde entier utilisent, partagent, ajoutent et complètent Wikipedia. »
Et pourtant, quand les Google, Amazon, Apple et consorts s’emparent joyeusement des pages de Wikipedia pour améliorer leurs services, Wikimedia apprécierait qu’elles fassent un geste. Ainsi, Alexa, l’assistant connecté d’Amazon ou Siri, l’assistant d’Apple, profitent en effet des ressources de Wikipedia.
Bien entendu, les contenus sont là pour être réutilisés. Mais pas pour être exploités. « Nous n’imposons pas de paywall. Nous ne facturons pas les données. Si vous pouvez vous permettre de faire un don, alors nous vous demandons de le faire. Et si vous ne pouvez pas, il vous est tout de même possible de vous servir des contenus. C’est le contrat social que nous passons avec nos lecteurs », poursuit Katherine Maher.
Ce qu’il ne faut pas oublier pour autant, c’est que ces grosses sociétés high-tech participent au financement de l’encyclopédie, relève Tech Crunch. Google a octroyé plus d’un million $ l’an passé, par exemple. Mais pour autant, ces financements ne représentent que 4 % de l’ensemble des dons.
L’appel aux dons, effectué une fois par an, permet à la fondation de faire vivre toute l’architecture de la plateforme, et plus encore, de la maintenir en ligne.
Et l’on ne retrouve pas forcément les grandes structures pour des dons faramineux : Facebook, Apple, Microsoft, accordent quelque 50.000 $, et Amazon, lui, est totalement absent de la liste des donateurs 2017.
Alors ? Un beau geste...
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