Une étudiante de l'université Tufts, à Boston, aux États-Unis, a fait une découverte plutôt inattendue dans le poème épique Le Paradis perdu de John Milton, écrit au XVIIe siècle. La preuve que même les plus grands classiques ont encore des secrets, en somme : Miranda Phaal a découvert une sorte de message secret, qui rend l'œuvre du poète encore plus saisissante...

Miranda Phaal, diplômée en 2018 de l'université Tufts, connait bien le poème épique de John Milton, Paradise Lost, alias Le Paradis perdu en version française, publié en 1667 puis en version complète et définitive, en 1674. Si bien qu'elle vient de remarquer un détail resté inaperçu par les nombreux chercheurs qui se sont pourtant penchés sur le texte.
P. J. Klemp, professeur d'anglais à l'université de Wisconsin-Oshkosh, avait mis le doigt en 1977 sur un détail croustillant du poème épique. Dans le livre 9 de l'œuvre, vers 510 à 514, il avait repéré un acrostiche permettant de lire « SATAN », un des personnages principaux de ce poème décrivant la disparition la chute de l'homme du paradis, à travers le pêché d'Adam et Ève.
Scipio, the highth of Rome. With tract oblique
At first, as one who sought access, but feared
To interrupt, side-long he works his way.
As when a ship, by skilful steersman wrought
Nigh river's mouth or foreland, where the wind
Miranda Phaal a découvert un autre acrostiche, tout aussi saisissant, toujours dans le livre 9 du poème épique, cette fois, entre les vers 333 et 341.
From his surmise proved false; find peace within,
Favour from Heaven, our witness, from the event.
And what is faith, love, virtue, unassayed
Alone, without exteriour help sustained?
Let us not then suspect our happy state
Left so imperfect by the Maker wise,
As not secure to single or combined.
Frail is our happiness, if this be so,
And Eden were no Eden, thus exposed.
On peut lire à l'aide des premières lettres de ces quelques lignes trois fois (deux fois de haut en bas, puis une fois de bas en haut) le mot « FALL », soit la « chute », un mouvement central dans Le Paradis perdu de John Milton, puisque le poème décrit à la fois la chute de Lucifer (dans la première partie), puis celles d'Adam et Ève hors du Paradis...
via Wiley