Romancier à l'origine de la mouvance naturaliste, Émile Zola était fasciné par la photographie, art de la modernité par excellence qu'il découvre en 1894. S'adonnant à corps perdu à la discipline, il y voyait un moyen de créer une image la plus proche du réel possible. La Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine de Montigny-le-Bretonneux souhaite restaurer une partie de l'œuvre photographique de Zola, et cherche à collecter des fonds pour ce faire.

Heureux propriétaire de 10 appareils photographiques et de 3 laboratoires pour y développer ses clichés, Émile Zola a laissé derrière lui un grand nombre de négatifs. Au cours d'une vente aux enchères, en 2017, la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine en a acquis 1906, réalisés entre 1894 et 1902, dans leur boîte d'origine – avec pour projet de les numériser pour les rendre accessibles à tous, en ligne.
Mais environ 500 négatifs, sur ces 1906, sont en trop mauvais état pour être manipulés : aussi, la médiathèque a ouvert un projet de financement participatif pour récolter les fonds nécessaires au traitement nécessaire. « Il s’agira notamment de renforcer les plaques fêlées, cassées ou présentant un décollement d’émulsion avec des verres de doublage, après dépoussiérage et consolidation », indique l'établissement sur la page de collecte.
Quelque 10.000 € sont nécessaires à la réalisation de l'opération, qu'il est possible d'aider à financer en effectuant un don, en échange de quelques contreparties. Une fois la restauration accomplie, les photographies seront numérisées et rejoindront la collection Émile Zola sur le site POP, la Plateforme Ouverte du Patrimoine.
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Émile Zola et sa femme Alexandrine

Maison dans laquelle Émile Zola a séjourné : vue d’ensemble

Émile Zola, en buste, coiffé d’un béret

Émile Zola avec Denise et Jacques
La collecte Zola est réalisée en partenariat avec la Société littéraire des amis d'Émile Zola (Les Cahiers naturalistes) et le Centre Zola (ITEM/CNRS-ENS).
Enfin, l'œuvre photographique de l'auteur sera examinée plus en profondeur, notamment grâce à ce fonds de photographies : « Des études techniques seront menées prochainement afin de savoir si l’écrivain était un amateur de photographie typique ou atypique au regard de son époque et de son milieu. Le lien potentiel entre son œuvre littéraire et son œuvre photographique sera également exploré de manière approfondie, afin de mettre à jour d’éventuels liens cachés », explique Mathilde Falguière, conservatrice du patrimoine, responsable du département de la photographie de la MAP.
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