Les résultats n’arriveront que ces prochains jours, mais les fouilles du tombeau de Michel de Montaigne ont repris en début de semaine. L’enjeu est aussi anecdotique que majeur : il se pourrait que le philosophe et ancien maire de Bordeaux soit enterré dans les sous-sols du Musée d’Aquitaine.

En novembre 2018, la révélation : après 500 ans, ou pas loin, la tombe de Michel de Montaigne n’était peut-être plus celle que l’on croyait. « On a un cercueil et une plaque, mais on ne sait pas encore ce qu’il y a à l’intérieur. Donc, déjà, il faut l’ouvrir, et voir s’il y a ou non des restes humains. Et s’il y a des ossements, voir si on peut ou pas les rattacher à Montaigne », indiquait alors Hélène Réveillas, archéoanthropologue, en charge des recherches.
Un an plus tard, les avancées n’étaient pas bien nombreuses, mais les questions si. Définir si la dépouille contenue dans le tombeau est celle du philosophe allait prendre un peu plus de temps. Et la mention Michel de Montaigne gravée n’était en rien un indicateur fiable.
Un homme, certes, mais encore ?
Avec la pandémie, les recherches avaient évidemment été arrêtées, et n’ont finalement repris que ce 14 septembre. Et selon Sud Ouest, ce 18 septembre qui marque la fin des fouilles reste une journée assez particulière. Une trentaine de chercheurs réunis, des outils technologiques modernes pour arriver à des analyses fiables…
Et toujours ce cercueil en chêne avec sa plaque de cuivre où figure le nom du Bordelais. Or, dans ce premier, un second se trouve, en plomb, manifestement dans un excellent état de conservation. A également été sortie une bouteille dans laquelle se trouve le procès-verbal de la réinhumation – la dépouille de Montaigne avait été déplacée assurent les documents.
Alors ? Verdict ? Il s’agit bien d’un squelette d’homme, a indiqué Hélène Réveillas, mais toute conclusion serait hâtive. Il disposait de ses dents, de restes organiques encore à examiner, mais des détails permettront de juger. Notamment le fait que le cœur de Montaigne à la demande de sa veuve avait été retiré du corps. De quoi laisser quelques marques.
Il faut désormais définir, par une reconstitution faciale, si l’on a bien affaire à l’intéressé tant attendu. Et les recherches génétiques et généalogiques sur les descendants s’ensuivront. Les résultats définitifs n’interviendront, en revanche, que l’année prochaine…
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