Coutumiers des rééditions d’ouvrages historiques, dans leur version manuscrite, les Saints-Pères inaugurent une nouvelle collection. C’est avec Jean Cocteau et son Orphée que celle-ci s’ouvre. Livres rares et illustrés seront désormais au cœur d’une nouvelle occasion de s’offrir de beaux livres. Splendides même.
Comme toujours, l’édition est limitée et numérotée, avec 1000 exemplaires et un tirage de tête de 50 exemplaires. Orphée, c’est la plus grande légende littéraire qui soit. Et revue par Jean Cocteau, cela devient une pièce de théâtre jouée pour la première fois le 17 juin 1926, moins d’un an après qu’a commencé l’écriture.
À l’époque, c’est à Villefranche-sur-Mer que Cocteau commence son travail sur le mythe du joueur de lyre. Les éditions Stock le publieront en 1927 et ce n’est qu’en 1950 que Cocteau adaptera le livre pour le cinéma avec Jean Marais, François Périer, Maria Casarès et Marie Déa.
Quelques années après la parution par Delamain et Boutelleau, les éditions Rombaldi feront réaliser, en 1944, une édition spéciale de la pièce. En effet, 145 exemplaires illustrés seront produits, enrichis des 40 lithographies originales de l’auteur.
C’est à partir de cette édition que les Saints-Pères ont travaillé, reprenant le texte et les dessins originaux d’un ouvrage presque introuvable.
Le tout a été postfacé par Dominique Marny, spécialiste du poète.
« Si l’histoire d’Orphée et d’Eurydice est suivie de bout en bout, Cocteau ne craint pas d’y rajouter ses propres créatures dont Heurtebise, une figure ailée, qui, sous la forme d’un vitrier en bleu de travail, devient le confident d’Eurydice puis le protecteur du couple », indique-t-il.
La légende d’Orphée, partant chercher Eurydice aux enfers, est probablement l’une des plus belles histoires d’amour qui soit. David Almond, avec La chanson d’Orphée, sur une traduction de Diane Ménard, en avait donné une réinterprétation contemporaine des plus touchantes.
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