Si l'on vous dit que 17 % des Juliette ont obtenu une mention Très bien au bac, contre 2,5 % des Sabrina, qu'en déduire ? Que le petit vélo rouge va plus vite que le petit vélo vert. Pourtant, l'étude des prénoms, mis en relation avec les réussites à l'édition 2013 du bac ne manque pas d'intérêt, dans une période où l'on s'ennuie un peu.
Le chercheur Baptiste Coulmont vient ainsi de présenter son graphique des prénoms à succès, dans un PDF assez amusant à déchiffrer.
On y découvre que 20 % des Diane ainsi que des Adèle ont obtenu une mention Très Bien, alors que les Enzo et Anissa ne sont que 4 %. De même, 16 % des Clara et 4,5 % des Jeremy. Mais attention à ne pas se méprendre, souligne le chercheur :
Ces différences entre prénoms ne sont pas dues aux prénoms : les copies sont corrigées anonymement, et le prénom n'a rien de magique. Le prénom indique — de manière imparfaite et floue — l'origine sociale de celles et ceux qui le portent, et la réussite scolaire est, en partie, liée à cette origine sociale
Il faut en effet se souvenir qu'en 95, 71,7 % des enfants dont les parents sont enseignants ont obtenu un bac général, 68,2 % des enfants de cadres sup', 20,1 % des enfants d'ouvriers qualifiés et 13 % d'ouvriers non qualifiés. Enfin, on comptait 9,2 % d'enfants dont les parents sont inactifs.
De même, les enfants dont le prénom est Ulysse, Guillemette, Quitterie, Madeleine, Anne-Claire, Ella, Sibylle, Marguerite, Hannah, Irene, Octave ou Domitille, apparaissent plus de 30 fois dans la base avec un énorme taux de mention TB - entre un quart et un tiers.
Contrairement aux Asma, Sephora, Hakim, Kimberley, Assia, Cynthia, Brenda, Christian, Bilal, Brian, Melvin, Johann, Eddy, et Rudy, qui ne sont que 2 % à avoir eu une mention TB.
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