La bibliothèque nationale de Florence exhume une œuvre significative : à ce jour, les inédits de Niccolò Machiavelli se comptent sur les doigts d’une main. Mais le responsable des manuscrits anciens, Daniele Conti, a fait une découverte exceptionnelle.

Le fonds recense en effet 268 manuscrits dits palatins, catalogués, initié dans la seconde moitié du XVIe siècle par Giuliano de' Ricci, neveu de l’auteur. Héritier de son œuvre, et collectionneur, il s’est mis en charge de réunir les papiers de son oncle. Et c’est un trésor d’une centaine de documents, principalement des fragments, qui a surgi — jusqu’ici, des textes totalement inconnus.
On y retrouve des textes relatant son travail de secrétaire pour la République de Florence, et d’autres de son entourage, couvrant la période de 1496 à 1515. Plusieurs faits historiques d’Italie s’y retrouvent, comme la bataille de Marignan — où François 1er et les Vénitiens combattirent les mercenaires suisses en charge de défendre le duché de Milan.
Plusieurs annotations de Giuliano de 'Ricci, dans les marges, attesteraient de l’authenticité des documents — et en haut de chacun des pages, le nom de Machiavel s’y lit. Cependant, des preuves paléographiques et codicologiques, philologiques et historiques, viennent confirmer la provenance de ce matériel.
Les textes n’ont toutefois aucune prétention artistique ni esthétique, assure la bibliothèque : ces fragments relèvent autant de la réflexion posée que de tentative pour raconter l’histoire du pays. On y parcourt ainsi la mort de Cesare Borgia, personnage du septième chapitre du Prince, son œuvre majeure.
« La découverte de ces pages machiavéliques totalement inconnues confirme que le catalogage systématique de l’immense patrimoine des bibliothèques d’État italiennes révélera l’existence de trésors inestimables », indique l’établissement.
La présentation s’est effectuée sur Facebook, ce dimanche 11 octobre, transmise en direct.
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J.B., le 14/10/2020 à 10:14:55
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