Dès l'âge de 4 ans, les élèves de Manchester pourront tester les joies et merveilles de la biométrie, et surtout voir leurs empreintes digitales enregistrées dans une grande base de données... qui leur permettra d'emprunter des livres dans leur bibliothèque scolaire.
Jusqu'à présent, un employé de l'établissement scannait le code-barre, mais pour améliorer le service, les 453 élèves de l'école, âgés de 4 à 11 ans vont découvrir le bonheur d'un pouce dont la reconnaissance est assurée par un scanner - le tout via un programme développé par Microsoft, qui l'expérimente dans quelques autres établissements du pays.

« Pour une question aussi triviale que l'emprunt de livres dans une bibliothèque, la prise d'empreintes digitales est le moyen le pire, au-dessus de tout », explique-t-il... Un outil qui va sensibiliser les enfants à se résigner dès le plus jeune âge à se voir fichés et classés.
« L'argent d'un tel système pourrait être dépensé pour améliorer les ressources actuelles de l'école. Et qu'en est-il de l'achat de plus de livres pour les bibliothèques à la place », ajoute Phil, pour qui ce programme doit être annulé ou arrêté. « Je dirais que rien ne justifie un tel instrument. »
Sauf que les autorités scolaires défendent pour leur part l'arrivée de cet outil : « Il s'agit d'un système de reconnaissance biométrique, et aucune empreinte digitale n'est stockée », précise Lesley Isherwod, directrice de l'école de Manchester. Ah oui ? Amusant... comment la machine reconnaît-elle alors les empreintes si elle ne dispose pas d'une base de données pour les identifier ?
Selon elle, les parents sont au courant de cette histoire, et personne ne s'est prononcé défavorablement. Car elle assure que les données concernant les enfants sont supprimées dès lors qu'ils quittent l'établissement pour poursuivre leur scolarité.
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