Dans un coin du marché de Nairobi, un étudiant s'affaire sur une photocopieuse : ce livre de 100 pages qu'elle photocopie lui aurait coûté 300 shillings kenyans si elle avait dû l'acheter. Le photocopier lui en coûtera 200. Soit 2 €.
Le cauchemar des éditeurs

Et les efforts pour que soit respecté un certain protocole ont rencontré l'hostilité des écoles comme des entreprises. Et l'augmentation du niveau d'alphabétisation ne devrait qu'accentuer le problème : des solutions sont nécessaires pour protéger les livres.
Des coûts qui augmentent... pour tout le monde
Des tentatives de baisses de prix sont expérimentées, sur les titres les plus récents, mais le phocopillage ne sera pas freiné par des mesures aussi limitéés. « Quand on doit choisir entre manger et lire, quelle est la priorité », interroge M. Elouga, du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales, en Afrique ?
D'un autre côté, le président de l'association des éditeurs du Kenya explique que les coûts de production ont augmenté et que cette hausse doit malheureusement se répercuter sur le consommateur. Selon certaines estimations, le piratage aurait aussi un coût : 10 millions de shillings et depuis que le gouvernement a instauré la gratuité des manuels du primaire et du secondaire, leur prix a également grimpé en flèche.
Des mesures dérisoires, mais mieux que rien
Des petites taxes sont prélevées quand on fait des photocopies, une somme dérisoire, mais qui vaut mieux que de ne rien toucher du tout. D'autant que les universités se dégagent du problème en arguant que le piratage est la pleine et entière responsabilité des élèves, pas la leur, quand les éditeurs grondent.
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