Un président ne devrait pas dire ça : quand Hollande ne mâche pas ses mots

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Les journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme viennent de publier Un président ne devrait pas dire ça (Stock, 450 pages, 24,50 €), un ouvrage qui tombe à point nommé au cœur de la campagne pour les primaires chez Les Républicains. On découvre en effet dans cet ouvrage des propos sans langue de bois de François Hollande sur son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’actuel président de la République ne mâche pas ses mots à l’encontre de Nicolas Sarkozy, un homme dont il dénonce la « grossièreté », le « cynisme », ou encore un irrépressible intérêt pour l’argent, rapporte L'Express qui publie quelques extraits.

Les deux journalistes du Monde qui signent ce livre rapportent les propos des François Hollande qui revenaient sur sa première rencontre avec Nicolas Sarkozy, en décembre 2013, depuis la passation de pouvoir un an et demi auparavant. Et le chef de l’État s’était dit surpris que l’ancien président commence directement par lui parler de l’argent qu’il gagnait dans ses conférences. Finalement, chez Nicolas Sarkozy, il n’y a que l’argent qui compterait.

François Hollande épingle aussi « la ligne de Sarkozy » qui porte sur « la peur », avec une « radicalisation verbale pour aller chercher les électeurs du Front national. » Cependant, si Nicolas Sarkozy se retrouvait au second tour face à Marine Le Pen, l’actuel président serait prêt à voter pour son adversaire politique direct. « Oui, moi je le ferais. J'irais, pour voter contre Le Pen. Il faut se rappeler, c'était déjà très dur pour moi d'appeler à voter Chirac en 2002 [...] S'il fallait appeler à voter Sarkozy, on le ferait. »