Quelques jours après la fermeture d’un salon du livre totalement revisité à Genève, les professionnels se donnent rendez-vous… sur la toile. Les deux organisations LivreSuisse et SBVV (romande et alémanique) mettent en place une première : des journées numériques de rencontres, les 4 et 5 novembre.
« Ces deux journées constituent principalement un événement professionnel pour les éditeurs, mais elles toucheront également un public plus large grâce à toute une série d’événements », assurent les organisateurs, dans la présentation de ces rencontres phygitales — assis sur une chaise, mais derrière un écran…
La situation n’a échappé à personne : le salon de Morges est parvenu à se dérouler, début septembre, dans des conditions drastiquement revues, mais répondant aux impératifs sanitaires. Et finalement, pour le mieux. Il évitait de justesse la quarantaine imposée aux voyageurs, qui s’est abattue la semaine suivante.
Pour le salon du livre de Genève, qui se déroulera du 28 au 1er novembre, l’accueil de journées professionnelles structurées depuis plusieurs années ne pouvait se faire. Comme l’indiquait à ActuaLitté la directrice Natacha Bayard, le salon allait en effet privilégier une répartition en ville, sous le parrainage de Leïla Slimani.
La programmation est d’ores et déjà affichée sur le site internet — l’université de Genève, la fondation Bodmer, ou la bibliothèque de la ville y sont au cœur. Mais Palexpo ne recevra personne cette année. Exeunt, donc, les rencontres interprofessionnelles, pourtant prisées par les exposants.
Les professionnels dématérialisés
Pour y remédier, les éditeurs, distributeurs, libraires romands et alémaniques organisent la résistance, en trois volets.
Tout d’abord, un symposium permettant de développer les enjeux et projets des intervenants à travers différents sujets — évolution des librairies, futur du commerce du livre, marketing digital et promotion des livres sur les réseaux sociaux…
Par la suite, en groupes de travail, d’autres éléments seront évoqués. L’accent sera tout particulièrement porté sur la numérisation des livres et du matériel pédagogique. Et le dispositif « L’édition et le numérique » sera alors présenté.
Un moment de présentation des différents catalogues, de réseautage et d’échange, toujours en ligne, est contenu dans le programme — mais tout cela reste réservé aux professionnels.
Or, le grand public, qui sortira donc de cinq journées en ville de Genève pleines de rencontres, pourra également assister lors de deux soirées à des événements plus larges. La cérémonie de remise du Prix du livre suisse, par exemple.
« Il s’agit de tirer profit du monde numérique, et c’est pourquoi nous avons délibérément décidé, après une évaluation fondamentale des différents formats et fournisseurs, de ne pas orienter ces Journées trop étroitement vers une foire du livre traditionnelle », indiquent les organisateurs.
Et d’ajouter : « L’objectif est de rassembler des expériences et d’initier des processus d’apprentissage. Ainsi, les Journées du livre numérique 2020 serviront — à nos deux associations SBVV et Livre Suisse d’abord, mais aussi à l’ensemble de la filière suisse du livre — de terrain d’essai. »
photo : journée professionnelle 2019 - Editions Helvétiq - ActuaLitté, CC BY SA 2.0
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