Ce 1er septembre, l’événement mondial ne sera pas tant la rentrée des classes que la publication du dernier ouvrage d’Elena Ferrante. Cette mystérieuse romancière sort La vie mensongère des adultes (trad. Elsa Damien, Gallimard) dans 27 pays simultanément.

Depuis la Suède jusqu’à l’Amérique du Sud, en passant par la Turquie, l’Islande ou encore Israël, Lituanie, Danemark et, bien entendu, Italie, le monde vibrera au rythme des phrases d’Elena Ferrante. Derrière ce pseudonyme se cache un véritable mystère dont les lecteurs, somme toute, n’ont que faire.
En revanche, le phénomène Ferrante, ce sont des traductions dans 45 langues, et 15 millions d’exemplaires vendus. Les droits d’adaptation de ce dernier roman ont été achetés par Netflix et Fandango, pour une commercialisation dans 38 pays. Une nouvelle série qui poursuivra le succès de L’amie prodigieuse.
Le miracle de cette publication remonte à 1991, quand un courrier est adressé à la maison Edizioni E/O, où l’autrice affirme ne pas souhaiter s’impliquer dans la promotion du livre. Et préserver le plus possible son anonymat. « Si ce livre vaut quelque chose, cela suffira. Je ne participerais pas aux réunions ni aux tables rondes si j’y suis invitée. Je n’accepterai pas de prix, s’ils me sont attribués. »
Trente années de carrière plus tard, ces paroles résonnent avec une nouvelle justesse : derrière le pseudonyme, seuls les journalistes tentent encore de traquer l’identité de l’autrice, voire des auteurs, voire, selon les plus invraisemblables théories : un groupe d’aliens venus d’un autre espace temps italien. Ou pas.
Reste que La vie mensongère des adultes signe le grand retour de cette plume si spécifique, qui a fait de Naples et de ses environs (et de ses époques) un terrain de jeu narratif.
Après la quadriologie de L’amica geniale, l’autrice sans visage s’apprête de nouveau à conquérir les lecteurs. Et chez Netflix, on biche par avance. Quant au débat sur sa véritable identité, il intéresse en somme plus ceux qui n’ont pas eu le plaisir de s’immerger dans son oeuvre.
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PascalB, le 31/08/2020 à 15:03:27
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