Après le raté de la réunion du 21 juin dernier au ministère de la Culture, la pression des artistes auteurs sur les pouvoirs publics s'est faite un peu plus forte. Les conditions ne sont pas réunies, selon les organisations d'auteurs, pour des réformes efficaces de leur régime social. Au contraire, l'impréparation, tant du ministère de la Culture que de celui des Affaires sociales, était soulignée... Une première réunion de concertation a eu lieu ce mardi 26 juin.

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
La ministre de la Culture, avec son cabinet et ses services, mais sans représentants des affaires sociales, a reçu une vingtaine de représentants des organisations d’artistes auteurs le 26 juin, annonce le Conseil Permanent des Écrivains dans un communiqué.
« La ministre a rappelé l’ensemble des sujets techniques ou politiques sur lesquels ce travail de concertation et de négociation devrait porter dans les toutes prochaines semaines, se fixant le mois d’octobre pour arrêter l’ensemble des décisions, et regrettant qu’il n’y ait eu aucune discussion possible avec l’État sur ces sujets depuis cinq ans », poursuit l'organisation.
Un regret d'autant plus amer, pour les artistes auteurs, que pour les États généraux du livre, organisés le 22 mai dernier pour évoquer, pendant une journée, les problématiques des métiers du livre, les représentants politiques avaient mis en œuvre une politique de la chaise vide...
Aux absents, les meilleures places sur la scène :-) | Arrivée aux @EGLivre #EtatsGenerauxduLivre @maisonpoesie1 @CharteAuteurs @comSGDL #AuteursEnColère #PayeTonAuteur | @SNEedition @LeCNL @MinistereCC @EmmanuelMacron @EPhilippePM @FrancoiseNyssen @agnesbuzyn pic.twitter.com/HHBdzxjOy0
— ActuaLitté (@ActuaLitte) May 22, 2018
« Nous avons notamment appelé à la nécessité d’un discours politique et volontariste sur le maintien, le renforcement et la modernisation d’un régime spécifique des artistes auteurs et d’un arbitrage au plus haut niveau sur ces questions, et demandé à envisager l’éventualité d’un report de tout ou partie des mesures programmées s’il s’avère que les garanties ne sont pas suffisantes pour une mise en œuvre au 1er janvier 2019. Le Syndicat National de l’Édition, également présent à cette réunion, a apporté son soutien plein et entier à l’ensemble de nos revendications », indique le CPE.
Des réunions se tiendront désormais tous les 15 jours jusqu’en octobre, en présence des représentants de la Direction de la Sécurité Sociale et de l’ACOSS, Agence centrale des organismes de sécurité sociale.
Pour rappel, le CPE rassemble les organisations suivantes : ADAGP, ATLF, La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, Cose Calcre, EAT, La Maison de Poésie, Pen Club, SACD, SACEM, SAIF, SCA, SCAM, SELF, SGDL, SNAC, Union des poètes et Cie, UNPI et UPP.
Signalons également une question écrite, posée par la députée de Paris Brigitte Kuster (Les Républicains), qui demande à Françoise Nyssen « quelles actions elle compte mener auprès de ses collègues du Gouvernement pour défendre les auteurs du livre qui sont la richesse de la création française », après avoir mis en avant la refonte du régime social et fiscal.
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