La chaine de librairies Barnes & Noble est sur le point d'être rachetée, mais l'identité de l'acheteur n'est toujours pas connue . Plusieurs sociétés et autres fonds d'investissement sont sur la ligne de départ, et les enchères s'envolent petit à petit. La dernière grande chaine de librairies physiques des États-Unis a récemment connu des mois difficiles, mais aurait encore beaucoup d'atouts dans sa manche...

Barnes & Noble, à New York (Ajay Suresh, CC BY 2.0)
La chaine de librairies américaine Barnes & Noble a fait état de ses résultats financiers pour l'année fiscale 2019 : les ventes totales atteignent 3,6 milliards $ sur l'année, en baisse de 3 % par rapport à 2018. Les bénéfices, eux, sont de 3,8 millions $, contre une perte de 125 millions $ l'année précédente. Autant dire que l'équilibre est fragile, mais, au moins, le groupe retrouve un peu de vert.
Depuis l'annonce de ces résultats, les enchères se poursuivent autour de la vente de Barnes & Noble : après le dévoilement de l'offre formulée par Elliott Advisors Limited, fonds d'investissement déjà propriétaire de la chaine de librairies britannique Waterstones, la société de distribution de livres Readerlink LLC s'était elle aussi déclarée intéressée.
Les actionnaires du groupe Barnes & Noble s'en mêlent eux aussi, et ont commandité le cabinet Kaskela Law pour que celui-ci enquête sur l'offre du fonds Elliott Advisors. Cela, afin d'identifier et porter à leur connaissance des irrégularités ou des conditions qui leur seraient finalement défavorables. En un mot, la confiance règne...
La partie n'est pas encore terminée
L'autre partie intéressée par le rachat de Barnes & Noble, Readerlink, aurait proposé une somme supérieure à celle d'Elliott pour le rachat du groupe, mais sans parvenir à proposer son offre dans les temps impartis, rappelle The Bookseller. Mais il n'est pas exclu que la société fasse une autre offre publique pour le rachat du groupe.
Pour le moment, le distributeur a manqué d'assurances financières, et n'a pas vraiment su convaincre quant à sa capacité à régler les montants promis ou à investir, à l'avenir, pour transformer le groupe et en améliorer les résultats. Si Readerlink œuvre déjà dans le milieu du livre, Elliott Advisors a mis en avant James Daunt, PDG de Waterstones, pour prendre la tête du groupe : le PDG bénéficie d'un bilan plutôt positif du côté britannique et d'une bonne expérience.
L'enquête de Kaskela Law et ses conclusions devraient peser dans la balance, pour décider les actionnaires et faire progresser les transactions.
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