Les messages de soutien à la librairie se multiplient depuis les déclarations d’Emmanuel Macron, de toute la profession. Un commerce non essentiel, fermé, quand des concurrents directs tels que Fnac accueilleront des clients. Injustice ? Certes : une fois de plus, la crise dévoile toute la fragilité de nombreux acteurs de la chaine du livre.
Dans un communiqué, la Ligue des auteurs professionnels « alerte les pouvoirs publics », prenant en considération que « ce sont les acteurs les plus fragiles de la chaîne du livre qui se sont en revanche retrouvés profondément éprouvés ».
Au premier rang, toutes les professions indépendantes qui n’ont pas de structure pour faire barrage. Pour la Ligue, il importe de rappeler que « l’ensemble de la chaîne du livre est aujourd’hui mobilisée, craignant à raison les impacts économiques et sociaux sur le court et moyen terme pour ses travailleurs ».
La fermeture des librairies aura des conséquences dévastatrices, sur l’ensemble de l’industrie. « Ce sont des années de travail envolées, la durée de vie des livres étant aujourd’hui très limitée et les chances de les voir de nouveau exploités minces », reprend la Ligue.
Surtout que l’incohérence règne et s’installe — il suffit de constater l’ouverture maintenue des enseignes Fnac, au prétexte qu’elles proposent de l’appareillage électronique. Et ne se priveront donc pas de vendre des livres, quand les libraires, eux, sont réduits au click and collect.
Mais la Ligue ne perd pas ses membres de vue : « [C]e nouveau confinement aura des impacts économiques et sociaux sur l’ensemble des artistes-auteurs du pays », indique-t-on.
Interpellant le gouvernement, elle demande que les mesures soient prises pour « préserver l’ensemble des métiers du livre, et plus généralement de la culture. Cela demande de déployer des moyens sans précédent, à la hauteur des défis auxquels nous devons faire face ».
Crédit photo : Extrait des Mémoires d'un vieux con de Roland Topor aux Éditions Marquet - Exposition Topor à la BnF - ActuaLitté, CC BY SA 2.0
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