Les plans de Vladimir Poutine se confirment : la Russie aura bientôt une alternative à Wikipédia, gérée par l'éditeur de la Grande Encyclopédie russe, à travers le portail BigEnc.ru. Celui-ci proposera des informations jugées « plus véridiques » que celles affichées par la version russe de Wikipédia, selon le Kremlin. Le projet devrait être finalisé pour le printemps 2022.
Le 05/12/2019 à 10:12 par Antoine Oury
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05/12/2019 à 10:12
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Les premières rumeurs d'un projet visant à concurrencer la plateforme Wikipédia en Russie datent du mois de septembre dernier et Vladimir Poutine lui-même avait fourni des éléments supplémentaires en novembre, à l'occasion d'une réunion portant sur l'avenir de la langue russe. « Concernant Wikipédia [...], il serait souhaitable de la remplacer par une version électronique de la Grande Encyclopédie russe », avait déclaré le président, selon l'agence RIA.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement russe critiquait ouvertement l'encyclopédie en ligne, régulièrement prise pour cible au prétexte d'informations jugées erronées ou peu fiables par les autorités. Dès 2014, d'ailleurs, Vladimir Poutine avait suggéré que la mise en ligne d'une alternative à Wikipédia serait une bonne idée : le gouvernement n'a pas hésité à bloquer l'accès à la plateforme à plusieurs reprises, notamment en 2015, pour une simple page portant sur le cannabis.
Cette fois, le projet semble plus concret, avec un budget annoncé de 2 milliards de roubles, soit 28 millions € environ, qui sera mis à disposition de la maison d'édition de la Grande Encyclopédie russe, pour rénover et alimenter la plateforme BigEnc.ru.
Déjà accessible, ce site abrite les quelque 36 volumes de cette encyclopédie, publiée entre 2004 et 2017 : on y accède notamment à des informations sur la Russie, aux côtés d'autres articles sur des sujets divers et variés, de la biologie à la littérature, en passant par les mathématiques et le droit.
Sergey Kravets, porte-parole de l'éditeur de la Grande Encyclopédie russe, a confirmé les intentions du gouvernement et l'implication de la maison, qui utilisera les fonds alloués pour apporter plus de contenus à la plateforme.
Les articles seront traduits, au cours des prochains mois, pour devenir accessibles par les internautes d'autres pays, qui se sont montrés intéressés : le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud en font partie, pour l'instant. Sur internet, à l'heure des infox et manipulations, l'information et ses origines restent plus que jamais des méthodes d'influence...
via ZDNet
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tbb92
06/12/2019 à 17:23
Sur internet, à l'heure des infox et manipulations, l'information et ses origines restent plus que jamais des méthodes d'influence...
OUI, et c'est également vrai pour la France et pas que sur Internet !