L'odyssée éditoriale de Kaamelott achevée : Alexandre Astier, l'Excalibur-né

EXCLUSIF – Depuis la mi-octobre, les fans se griffent le visage au sang, hurlent de douleur comme des déments : le film Kaamelott est reporté. Sans précisions. Ni promesses d’un monde plus juste. Comment ne pas s’empaler sur Excalibur par désespoir dans ces conditions ? Alors... ActuaLitté a peut-être une suggestion avant d'en venir à de telles extrémités.
Oui, Kaamelott est repoussé, comme le distributeur SND l’a précédemment annoncé. Prévue pour l’été, la grande fiction d’Alexandre Astier laisse le monde de l’humour sans voix — même Alain Chabat n’aurait pas eu à cœur de faire de plaisanterie. 

Or, certains savent qu’Alexandre Astier a repris le marathon éditorial des livres Kaamelott, publiés chez Télémaque. Depuis janvier 2009, l’intégralité des épisodes — les scripts à l’état brut — est collectée, réunie, avec la perspective de 6 volumes.

2500 pages, 460 épisodes, à travers 6 volumes… et 11 années de parution. C’est presque autant que la Recherche du Temps perdu. C’est assurément plus drôle. 
Eh bien, ce 29 octobre, les tomes 5 et 6 sortiront bel et bien, eux, marquant la fin d’une odyssée — même Charybde et Scylla, ces chiennes, en sont retournées à leurs niches. Ulysse en personne a posé son hamac sur les rivages d’Ithaque, ordonnant qu’on ne le dérange sous aucun prétexte.

Alexandre Astier, qui peut souffler, au moins un peu, nous a fait parvenir à la rédaction un petit texte, pour accompagner ces parutions, hors-norme. Assurément l’une des plus belles franchises de l’audiovisuel français. 

Enfin, c’est ce qu’il semble nous dire. En filigrane…

« Le Livre VI, c’est le Livre romain, tourné en grande partie à Cinecittà. C’est le Livre de l’apprentissage. Arthur n’a que des profs : Manilius, son pote, est son prof de Resquille et Témérité, Sallustius est son prof de Politique et Manigances, Aconia est son prof d’Amour et Sexe, Merlin est son prof d’Histoire, la Dame du Lac est son prof de Destin… et Cæsar est son prof de Magie. Oui, de Magie. Rien n’est plus excitant pour un auteur que d’avoir suffisamment installé un héros dans l’affection du public pour avoir le droit de lui inventer un passé.
 
Ma petite mission a été vite formulée : au début du Livre, Arthur ne sera personne ; à la fin, il sera Roi de Bretagne, Excalibur en main, à la tête du Royaume de Logres. »