Nouvel épisode dans l'« affaire Matzneff », du nom de l'écrivain accusé de viols sur mineurs : le principal intéressé, dans un email, a manifesté tout son soutien à Christophe Girard, qu'il désigne comme un « ami ». La démission de l'adjoint de la maire de Paris chargé de la culture est, pour Gabriel Matzneff, la conséquence « de l'amitié à mon égard [...] une faute qu'il convient de punir sévèrement ».
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Le 23 juillet dernier, Christophe Girard remettait sa démission à Anne Hidalgo, maire de Paris. Remplacé par Carine Rolland, adjointe chargée de la culture, l'homme politique était visé depuis plusieurs jours par une demande de suspension formulée par des élus écologistes au Conseil de Paris. Ces derniers réclamaient le lancement d'une enquête sur les liens entre Christophe Girard et Gabriel Matzneff – l'écrivain avait en effet cité l'élu parmi ses soutiens, lors d'un entretien.
Christophe Girard assurait pour sa part que ses liens avec Gabriel Matzneff ne relevaient pas de la proximité. « Un ami proche c'est quelqu'un qui part en vacances avec vous, qui dîne chez vous, chez qui vous allez. Eh bien, ce n'est pas le cas ! », affirmait l'élu, qui a été entendu par les enquêteurs de l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP).
Trois notes de frais, retrouvées par les services de la mairie de Paris, ont révélé que Christophe Girard avait cependant dîné avec Gabriel Matzneff dans le cadre de ses fonctions, en 2016, 2017 et 2019.
Dans un email envoyé à BFMTV, l'écrivain a tenu à témoigner de son soutien à Christophe Girard : « [Le] réquisitoire que les ignobles Marat et Fouquier-Tinville du Conseil municipal ont prononcé contre Christophe Girard [...] montre qu'être mon ami, témoigner de l'amitié à mon égard est en soi une faute qu'il convient de punir sévèrement. C'est un délit que n'avait jusqu'à ce jour pas prévu le Code pénal, mais je compte sur les féroces pharisiens qui depuis sept mois inlassablement me lapident pour l'y inscrire sans tarder. »
Le message envoyé à la chaine indique aussi que l'écrivain signera prochainement un livre pour assurer sa « propre défense » : « Écrivain aujourd'hui honni, maudit, mais l'écriture demeure mon art, mon salut, par-delà le désespoir où j'ai été soudainement précipité », affirme-t-il.
Reste à savoir quel éditeur aura cette audace : pour l'heure, personne n'a encore revendiqué cet ouvrage.
Commentaires
NAUWELAERS, le 30/07/2020 à 23:07:18
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Mazon, le 31/07/2020 à 05:06:58
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Mazon, le 31/07/2020 à 05:12:56
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