Ce 23 novembre, l’Hôtel de Massa accueillera une rencontre-conférence organisée par la Charte : elle portera sur « les modes de rémunération et les pratiques », en vigueur sur la toile. En somme, si un auteur se décide à voguer seul sur les mers du net, que peut-il rencontrer exactement ?
Le 07/11/2015 à 13:11 par Clément Solym
Publié le :
07/11/2015 à 13:11
Tony Fischer, CC BY 2.0
Les transformations numériques influencent la nature même de la création. Au-delà de la création, le développement du numérique fait muter les pratiques éditoriales. Comment ces transformations numériques bouleversent-elles les réalités économiques ?
Cette conférence permettra de répondre aux questions suivantes : Comment fonctionne le prêt en bibliothèque numérique ? Comment les auteurs sont rémunérés sur ce nouveau type de prêt ? Quelle quantité d’ouvrages ou d’auteurs cette édition représente-t-elle ? Quelle proportion de ventes ? Quel type de livres ? Une particularité en jeunesse/BD ? Comment procéder techniquement pour s’autoéditer ? Est-ce vraiment compliqué ? Quel coût ? Quelles recettes attendre, quel écho ?
Et pour apporter leur expérience, différents intervenants sont prévus.
Jean-Baptiste Gendarme (auteur, co-créateur de la plateforme Iggybook, rédacteur en chef de la revue Décapage),
Marie Monjauze (responsable adjointe du bureau Innovations de la Mairie de Paris),
Wilhelmina Huguet (juriste à la Saif).
Modération : Carole Trébor (auteur, présidente de la Charte)
Entrée libre, mais places limitées, aussi vaut-il mieux réserver, à cette adresse : ecrire@la-charte.fr
Ce qu’il serait intéressant d’amorcer, c’est tout d’abord de tordre le cou au verbe autoéditer pour lui préférer autopublier. Le premier consiste à travailler le texte, pour lui donner toute sa superbe, le second, à le commercialiser, par les canaux que l’on choisira.
Or, opérer cette distinction aurait tout de même pour avantage de faire comprendre aux auteurs indépendants, et principalement les débutants, toute la différence entre la publication et l’édition. Et combien ce sont deux étapes totalement distinctes l’une de l’autre !
Par ricochet, la différenciation repositionnerait le rôle de l’éditeur dans un secteur où il a de plus en plus à prouver sa valeur ajoutée. Ou pour reprendre les mots de Jean-Yves Mollier, « de prouver qu’ils [les éditeurs] sont irremplaçables », si tant est que cela soit vrai.
Scinder les deux aspects permet également aux auteurs de comprendre ce que peuvent leur apporter les structures, et éventuellement de choisir au mieux celle qui peut répondre aux attentes. Du reste, l’autopublication n’est que l’un des aspects de la question que la conférence abordera.
Une chose alors à rappeler : en l’absence de législation type Sofia pour le prêt d’ebook en bibliothèque, les auteurs ne sont pas tenus d’accepter que leurs livres soient intégrés aux offres de prêt, si les conditions ne lui conviennent pas.
Dans ce cas de figure, il est toujours bon de solliciter des organismes... justement comme la Charte.
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