Les chiffres de vente de livres au Canada et en Allemagne sont en baisse. Les deux pays partagent une certaine inquiétude quant à la prospérité de leur industrie, tout en cherchant des explications.

Chaque pays a son interprétation : le Canada constate la baisse de 4 % du volume de livres imprimés et la baisse de 3 % de la valeur des ouvrages. En Allemagne, on met l'accent sur la disparition des acheteurs : au premier semestre 2017, le marché du livre avait perdu 6 % de ses acheteurs par rapport au début de l'année 2016.
Selon un rapport publié par BookNet Canada, les éditeurs canadiens ont vendu 51,5 millions de livres imprimés en 2017 pour un peu plus de 1 milliard de dollars canadiens. Seule bonne nouvelle pour la littérature jeunesse dont la part de marché a augmenté à 40 % (38 % en 2016).
L'année dernière, les ventes de livres imprimés au Canada étaient déjà en baisse de 6,4 % en ce qui concerne le volume et de 3,5 % en ce qui concerne la valeur, en 2016.
De même, une étude allemande relayée par Buchreport, indique que depuis 2012, des millions d'acheteurs de livres ont été perdus. Une des raisons avancées par certains chercheurs est que le livre est concurrencé par d'autres médias, et les gens, attirés par la vidéo ou encore le livre, sont de moins en moins amenés à lire.
Résultat : au premier semestre 2017, le marché du livre allemand a perdu 600.000 acheteurs par rapport à la même période de l'année précédente.
De surcroît, les ventes de Noël et décembre sont en baisse de 4,4 % par rapport à 2016. Les ventes ont été les plus fortes en avril (+7 %) et en mai (+6,4 %), mais le mois de février (-7,8 %) et le mois de mars (-9,1 %) ont enregistré le pire.
Enfin, les librairies représentent 50 % des parts de marché, plus de 3,3 % en valeur et 5,3 % en volume. Le prix de vente moyen en 2017 a augmenté de 1,7 %.
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