Stephanie Winston Wolkoff a compté parmi ses amies une certaine Melania Trump, aujourd'hui devenue une Première Dame des États-Unis très silencieuse et discrète. Et qui tient visiblement à le rester : le ministère de la Justice porte plainte contre Wolkoff, assurant que cette dernière a violé un contrat de non-divulgation en publiant un livre consacré à l'épouse du président.
En faisant paraître Melania and Me (Simon & Schuster), Stephanie Winston Wolkoff a manqué aux obligations d'un contrat conclu avec Melania Trump, assurent les avocats du ministère de la Justice. Toujours selon ces derniers, l'autrice serait liée par des clauses de confidentialité, qui couvraient toutes ses interactions et son travail avec la première dame.
Amie de longue date de Melania Trump, Stephanie Winston Wolkoff a été associée au mandat de Donald Trump dès janvier 2017, par l'organisation des événements de son investiture. Elle travaille ensuite avec la Première Dame, avant de quitter le bureau de celle-ci en février 2018, après plusieurs révélations gênantes, notamment financières, sur cette fameuse cérémonie d'investiture.
Annoncé de longue date, le livre de Stephanie Winston Wolkoff propose son lot de révélations sur la vie à l'intérieur de la Maison-Blanche et a valu à son autrice une lettre salée de l'avocat personnel de Donald Trump, Marc Kasowitz. Il conseillait, en substance et vivement de renoncer à sa publication.
Le procureur général adjoint par intérim de la division civile du ministère de la Justice, Ethan P. Davis, s'était aussi manifesté, assurant que « le livre contient [...] des informations gouvernementales ».
Une saisie des droits d'auteur
Le ministère de la Justice américain fait donc suite aux menaces, en engageant une procédure judiciaire : déposée auprès d'une cour fédérale du district de Colombia, la plainte cherche à obtenir la saisie des droits d'auteur de Stephanie Winston Wolkoff, pour les reverser à « un organisme constructif ».
L'autrice a réagi à la procédure mise en œuvre par le ministère, indiquant qu'elle avait « respecté tous les termes de son accord avec Melania Trump ». Selon elle, la fin de son contrat avec la Maison-Blanche mettait aussi fin à toutes ses obligations de confidentialité.
« L'utilisation par le président et la Première Dame du ministère de la Justice pour me faire taire est une violation de mes droits garantis par le Premier amendement et un abus flagrant du gouvernement pour poursuivre ses propres intérêts et objectifs personnels », affirme par ailleurs Stephanie Winston Wolkoff.
L'éditeur Simon & Schuster a indiqué soutenir son auteure, et déplorer la procédure du gouvernement.
Les demandes du ministère de la Justice rappellent celles formulées à l'occasion d'une plainte contre l'ex-conseiller chargé de la sécurité nationale, John Bolton, visé pour la publication de son livre The Room Where It Happened (Simon & Schuster).
via Publisher's Weekly
Photographie : Melania Trump en 2020 (The White House, domaine public)
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Auteur ?, le 16/10/2020 à 09:02:39
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