À l’heure où le Musée du Louvre s'apprête à célébrer les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci, le prochain livre de Guillaume Robin propose quant à lui une immersion tout autre: une plongée au coeur d'une correspondance imaginée entre le peintre florentin et l'un de ses principaux rivaux d'alors, Michel-Ange.

Dans son prochain livre Michel-Ange, Leonard de Vinci, Une correspondance imaginaire, à paraître en novembre prochain aux éditions Ovidia, l'historien et essayiste Guillaume Robin imagine l'éventualité d'une complicité entre les deux peintres florentins.
Au travers de cet échange, l'auteur entend ainsi apporter un nouvel éclairage sur l'histoire de l'art. En adpotant le genre de la correspondance, il déploie les divers questionnements et révolutions artistiques de cette époque charnière de la Renaissance.
Son point de départ est celui d’une anecdote qui aurait été à l’origine de la brouille entre les deux peintres : « Vinci aurait demandé à Michel-Ange de lui fournir une explication sur l’un des passages marquants de La Divine Comédie du célèbre poète. Michel-Ange, dont on connait l’orgueil, n’aurait pas apprécié la manière dont Vinci l’aurait apostrophé, d’où la mésentente qui aurait perduré.»
Partant donc de cette querelle entre artistes, Guillaume Robin, à la manière de ces deux figures de la Renaissance, renverse à son tour le cours de l’Histoire : et si Léonard de Vinci et Michel-Ange s’étaient entendus ?
S’appuyant sur divers documents laissés par ces derniers – une correspondance pour Michel-Ange et des traités pour Léonard de Vinci – ainsi que des écrits produits par d'autres penseurs de leur époque, l’auteur en est venu à croiser les réflexions de chacun, jusqu'à les faire se rejoindre au travers même de leurs oppositions.
Comme le précise Guillaume Robin : « Le lien entre eux est fictif mais la vie des protagonistes, la pensée, les influences, leur formation et leur relation au monde est bel et bien réel. »
Ainsi s'attache-t-il dans son livre à retracer les divers débats qui agitèrent le monde de l'art à la Renaissance, comme celui qui opposa la peinture à la sculpture, ou encore celui qui remit en question le concept de l'imitation comme principe absolu.
[À paraitre en novembre 2019] Guillaume Robin - Michel-Ange, Léonard de Vinci, correspondance imaginaire - editions Ovadia - 9782363923417 - 18 €
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