55.000 réfugiés en Grèce, et des bibliothèques pour les rassembler. C'est l'idée de We Need Books, association qui fournit un espace d'accueil pour celles et ceux ayant fui l'enfer de la Syrie et l'Afghanistan. L'objectif : leur prodiguer des livres, ainsi que des leçons de langue, pour les préparer à une nouvelle vie.
Le 18/08/2017 à 11:59 par Bouder Robin
Publié le :
18/08/2017 à 11:59
UK DFID (CC BY 2.0)
Quand livres et charité ne font qu'un : la Grèce, dont le nombre de bibliothèques publiques se compte sur les doigts de la main, met un point d'honneur à aider les réfugiés et de plus en plus d'organisations naissent pour fournir un accès aux livres à ceux qui n'en ont pas. Tout comme ECHO, dont le camion-bibliothèque parcourt le pays à la rencontre des réfugiés, l'association We Need Books se donne pour mission d'accueillir et d'instruire ceux qui ont besoin d'aide.
Il s'agit ni plus ni moins d'une bibliothèque, qui s'est installée dans les locaux d'une ONG internationale pour accueillir femmes et enfants ayant fui la Syrie et l'Afghanistan lors du grand exode de 2015. Le lieu possède, selon sa cofondatrice Ioanna Nissiriou, plus de 150 livres envoyés d'Afghanistan, constituant « la plus grande collection de livres en farsi de la capitale grecque », indique l'AFP.
Le but est de « former une communauté grecque qui soit forte et ouverte, éveiller l'imagination et permettre aux migrants, aux réfugiés et à ceux qui cherchent l'asile de trouver leur voie dans la vie, en leur fournissant des services multiculturels, en leur donnant accès à la connaissance et en renforçant leur cohésion sociale », comme expliqué sur le site de l'association.
En somme, il s'agit d'apprendre d'autres cultures et d'oublier, le temps d'une lecture, le quotidien. Une aide inestimable, alors qu'on estime à 55 000 le nombres de réfugiés en Grèce...
« Lire aide à familiariser les réfugiés et les migrants avec la vie et la façon de penser occidentales, et crée des références culturelles communes » : la logique est d'intégrer pleinement les réfugiés dans leur nouvelle vie, et l'association n'oublie pas les générations futures, en les préparant à aller à l'école.
Les ouvrages les plus populaires sont les livres de fiction, dont les très demandés Contes des Mille et une nuits : une manière de s'évader... Tout de suite après viennent les dictionnaires de langues. Esther ten Zijthoff, qui fait partie du projet ECHO, remarque que beaucoup délaissent les applications de traduction pour une « version papier qu'ils photocopient généralement afin d'en garder un exemplaire sur eux ».
Et pour compléter, We Need Books donne des cours de langue, en arabe et en français surtout.
Tout est fait pour donner les plus grandes chances possibles aux réfugiés. Après tout, comme le dit si bien We Need Books, « les bibliothèques sont plus de que de simples espaces pour lire »...
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