L'autrice Catherine Paysan est morte dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 avril 2020 à l'âge de 93 ans, a annoncé le journal Ouest-France. Née Annie Roulette, elle a signé une vingtaine d'œuvres, dont des romans, des recueils de nouvelles et des pièces de théâtre, et avait obtenu de nombreuses distinctions, comme le Grand Prix du Roman de la Société des gens de lettres et le Prix Goncourt de la nouvelle.
Catherine Paysan, en 2006 (Deram, CC BY-SA 3.0)
Fille unique, Annie Roulette s'éveille à la lecture et à l'écriture auprès de sa mère, institutrice de l'unique classe de l'école primaire d'Aulaines, commune du département de la Sarthe intégrée à Bonnétable, où elle est née le 4 août 1926. Après un internat au Mans, elle suit une formation pour devenir enseignante, avant de partir pour l'Allemagne où elle enseigne entre 1946 et 1948.
Elle publie son premier roman, Nous les Sanchez, chez Denoël, en 1961 et multiplie les parutions, avec des recueils de poésie, de nouvelles et même des pièces de théâtre. Elle s'essaye même à la chanson, en 1964.
Sa bibliographie est émaillée de nombreuses récompenses, attribuées par la Société des Gens de Lettres, mais aussi la Société des poètes français et l'Académie Goncourt. Catherine Paysan a fait de son existence une partie de son œuvre, avec plusieurs romans autobiographiques publiés entre 1971 et 2017, avec L'Enterrement d'un juif hongrois, aux éditions Albin Michel.
L'AFP rappelle la présence de Catherine Paysan lors de l'émission Apostrophes du 22 septembre 1978, perturbée par un Bukowski ivre. Mais les échanges qui suivent le départ de l'écrivain américain révèlent l'indépendance d'esprit de l'auteure : « Chacun a le droit de penser ce qu'il veut. Moi, je me suis toujours sentie l'égale des hommes, mais je pense qu'il ne faut pas confondre égalité et identité », avait-elle répondu à l'écrivain Marcel Mermoz.
via Ouest-France, TV5 Monde