Complainte d'un libraire d'Alsace : “J'ai l’impression d’avoir raté ma vie ”
« [J]e ne parviens plus à faire bonne figure, et à être simplement le libraire souriant. Je n’y arrive plus, tout simplement. » Des mots simples, mais forts, pour dire le désarroi d’un métier, un sentiment partagé par beaucoup et qui se retrouve de plus en plus souvent sur les réseaux.
librairie L'Ill aux trésors
Pedro Mota, de la librairie L’Ill aux trésors (Illkirch-Graffenstaden, proche de Strasbourg) s’est fendu récemment d’un long post, pour évoquer son métier de libraire indépendant. Depuis 17 années qu’il s’est engagé dans la profession, c’est avec passion explique-t-il qu’il a porté une multitude de projets. Mais « la vocation qui m’a animé pendant toutes ces années est sur le point de s’effondrer ».
Et l’entrepreneur de prendre le pas : évoquant le nécessaire partage des richesses, la création d’emplois liée au rôle d’acteur économique, il note désormais que la concurrence s’est densifiée. Il parle d’acteurs menant une activité semblable à la sienne, « à une échelle quasi industrielle », et qui « fait énormément de tort à l’équilibre fragile » du métier.
« Parmi ceux qui claironnent à qui veut les entendre leurs attachements aux commerces de proximité et aux producteurs locaux, combien continuent à faire leurs emplettes depuis leur canapé en achetant sur des sites en ligne », indique le libraire.
Et les arguments sont connus : délais de livraison prétendument plus rapides, le confort du temps gagné, un livre immédiatement accessible dans sa boîte à lettres… Le tout s’opère « [d]ans un échange mercantile de plus en plus déshumanisé, de moins en moins soumis aux règles de ce qui a été la base même de la construction de nos sociétés, à savoir l’échange avec d’autres humains ».
C’est ici que l’exercice atteint sa limite : quand le libraire explique avoir partagé coups de gueule et coups de cœur durant toutes ces années, c’est dans l’idée de défendre « une vision citoyenne et engagé de mon métier ». Ne pas être vendeur simplement, mais incarner également une fonction au sein de la société.
Être, en somme, « un des derniers acteurs du lien social, qui s’efforce de résister dans ce monde de plus en plus accéléré et impatient ». Cependant, écrasé par les conditions de travail qui auront tant évolué ces dernières années, le libraire annonce son découragement, « l’impression d’avoir raté ma vie ».
Et de conclure qu’il ne parvient « plus à faire bonne figure, et à être simplement le libraire souriant. Je n’y arrive plus, tout simplement ». Un billet qui intervient « comme une bouteille à la mer », indique-t-il.
Auprès de France bleu, il ajoute quelques mots : « Venez partager, venez échanger avec un libraire quel qu’il soit ! » Une bouteille envoyée aux lecteurs… dans l’espoir qu’elle gagne le bon rivage.
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24 Commentaires
Mota Pedro
13/05/2019 à 23:00
Merci d'avoir si bien repris ma "bouteille à la mer". :-) :-)
Black Bullet
14/05/2019 à 01:48
Ayant une phobie sociale, la "déshumanisation" me va très bien, mais je sais pas pourquoi les "normaux" vont moins en Librairie ; je remarque que mes proches commandent de plus en plus via Internet pour les achats "décidés" mais font des achats impulsifs en librairie lors de sorties en ville (moins depuis la fermeture de la meilleure Librairie du coin). Pour les beaux livres je passe par une librairie (via un proche) trop de risque de les voir abîmés par la Poste, toujours une crainte pour les artbooks en Anglais via Amazon ou Book Depository...
Black Bullet
14/05/2019 à 01:59
Je remarque aussi de plus en plus de livres (BD surtout) par crowdfunding qui échappent donc aux Librairies et Amazon et le soutient d'auteurs via le mécénat (avec bonus) que pense les Libraires de cette évolution ?
(j'ai un crowdfunding en vu (85€ quand même) mais c'est une intégrale avec bonus (un peu de pub : https://fr.ulule.com/sentai-school-tome-8/ ), mais les Libraires vont "perdre" 570 achats minimum et le livre sera sur le site d'Olydri après et très peu ailleurs (Librairies, FNAC ou Amazon), il faut revoir un peu tout le schmilblick.
Allan Belzon
14/05/2019 à 16:23
En effet, cela existe, le crowfunding revient à de l'auto-édition ou de l'édition de marge (non distribuée par le système classique)
Moi même, libraire, est amateur du travail Tubonia et Olydri, cela ne rentre pas en concurrence direct puisque le contenu n'est justement ni proposé en librairie, ni chez nos concurrents directs (Amazon) _ Le problème étant que le panier ne se dirige pas vers nous
Pourtant, si on regarde les acheteurs, ce sont des viewers qui, soit n'achète pas de livre habituellement (peut etre depuis), soit des personnes passionnées qui achètent en marge quelquefois pour soutenir
mais s'il aime les BD, rien ne l'empêche de se rendre en parallèle en librairie
Bref, comme vous dites, rares sont ceux que l'on "perd" ici, ce n'est pas (encore) une réelle concurrence contrairement à Amazon et sont pullulement d'auto-édition édilivresque
Klauth / verok
14/05/2019 à 08:05
Bonjour,
Quand je parle de mon quartier, je cite tous les commerces à proximité
De mon domicile et dis qu'elle y a même une librairie... il est vrai qu'une librairie a moins de choix qu'une Fnac ou cultura... mais la personnalité du libraire, l'animation dans la librairie sont des choses importantes...pour le lecteur...
une amoureuse des livres
14/05/2019 à 11:05
Je comprends tout à fait le decouragement qui peut gagner les commerçants de proximité face à l'évolution de nos habitudes de consommation.
Je trouve dommage de delaisser nos commerces qui animent un quartier au profit du gain de temps voire d'argent en achetant sur le web ou dans de grandes surfaces ...
Le choix d'un livre est un temps riche d'échange avec son libraire, ce doit être un moment agréable, convivial, humainement interessant,.... comme cela l'était il y a encore quelques années dans la librairie intimiste, cosi, à taille humaine de l'Ill aux trésors.
J'y ai toujours reçu de bons conseils de lecture, un choix et une diversité d'ouvrages interessant, .... jusqu'au jour où je n'ai pas eu en face de moi le libraire, à l'écoute, attentionné, souriant que je connaissais jusque là. Ce jour où c'est une personne aigrie, menaçante, plus que désagreable, en colère qui m'a fait part de son mécontentement qu'elle explique dans cet article . Mais qui s'est trompée de coupable.
En s'en prenant à moi, qui était dans son magasin, avec 4 livres en mains que je m'apprétais à payer, il a perdu une bonne et fidèle cliente et l'a envoyée directement chez Cultura et Amazon et d'autres,...
On ne va pas chez un commerçant pour se faire menacer ou prise à partie devant d'autres clientes.
Je passe toujours avec nostalgie devant cette charmante librairie qui respirait la sérénité et le calme de la littérature...
Bon courage Mr MOTA
Meyer
30/10/2023 à 14:15
j'ai vécu exactement la même chose...
il m'est arrivé de vérifier que ce monsieur n'était pas présent avant d'y entrer
et alors que j'avais un réel plaisir d'y flâner, alors que j'ai toujours été bien conseillée surtout pour
les livres et jeux pour les enfants,
là je n'y vais plus du tout
Prospero26
14/05/2019 à 11:24
Le mal évoqué par M.Mota Pedro s'inscrit dans un cadre de vie général et actuel. Je prends mon cas personnel: Habite un petit village, donc pour aller voir un vrai libraire (pas Fnac) dans la ville la plus où il y en a un, il me faut prendre ma voiture (ce que j'évite autant que peux) car transports en commun limites. Or dans cette ville, le stationnement est non pas seulement très difficile, mais aussi l'objet d'un racket municipal systématique dans le centre ville (où, d'ailleurs, ne se trouve plus de vrai libraire généraliste et où même les médecins et infirmières n'ont le droit à l'exception de paiement dans le cadre de leurs déplacement chez des malades). Donc je refuse ce racket. Reste l'internet. Là aussi éviter si possible les prédateurs (Amazon), mais j'ai trouvé un vrai libraire avec qui peut s'installer un vrai dialogue consensuel et avisé, même s'il se trouve à près de 300km de mon domicile et en Suisse. De même, pour un livre rare, j'ai trouvé un tel libraire beaucoup plus loin (à Munich!). Tout était là: amabilité, explication, rapidité de livraison et prix de livraison minime. Le monde a changé, il faut s'y adapter. Et conseil à M.Mota Pedro: faites-vous connaître sur l'internet, créez un site attractif qui donne envie de fouiller votre catalogue, donnez envie d'établir de chouettes dialogues avec vous. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais peut être une nouvelle aventure ô combien passionnante. Les amoureux des livres des pays francophones du monde valent ceux de votre quartier.
Fan Chanel
14/05/2019 à 12:28
Je suis très émue par votre message plein de souffrance et de désarroi.Retraitée de la librairie Hartmann fermée depuis peu,je vous souhaite beaucoup de courage...
Roger
14/05/2019 à 15:48
Les libraires ne défendent pas le petites maisons d édition et regardent les remises et les conditions commerciales.. Résultat ils ont dans leurs échoppes la même chose que dans n'importe quel grande surface culturelle ou hyper.. Et c'est Amazon qui prend leur place.
Il fait donc remercier Amazon d aider les petites maisons d edition à survivre.
Allan Belzon
14/05/2019 à 16:30
Je me dois de répondre à cela…
Les librairies que je fréquente soutiennent les petites maison d'éditions, pensez qu'il y a aussi des petites chez Gallimard etc. (L'étranger de Camus, c'était Galli, aujourd'hui Marie Nimier est très intéressante)
Si vous parlez de petites maisons d'éditions style Livresque éditions, elles font partis d'un marché de marge et c'est un choix commercial, les livres en librairie proviennent d'un système traditionnel, à chacun de choisir ce qu'il a entre les mains parmi ce qu'on vient lui proposer, mais sachez qu'un libraire qui accepte une ou deux fois de l'édition de marge (tpme et auto) se voit le lendemain crouler sous ce type, et beaucoup font payer des frais de port au libraire s'il veut les retourner (par la poste = cher) ou alors il doit les tasser 6 mois (oui oui) ce qui est contre-productif
Des librairies spécialisées dans ces éditions de marge existent, L'attrape-rêves à Muret (31) par exemple même si elles sont encore rares
En parallèle, là où un hypermarché mettra en avant une maison d'édition comme Fleurus, les libraires mettront en avant Thierry Magnier, MeMo, Rue du Monde (de mes fréquentations et dieu sait qu'elles sont nombreuses)
Je suis ouvert à l'échange
Black Bullet
15/05/2019 à 03:52
Bonjour et merci pour la réponse plus haut ; que pensez-vous des petits éditeurs comme le Lézard Noir qui vendent eux mêmes ?
Christine Colonna
14/05/2019 à 16:00
Cher ami libraire, tiens bon car c'est à l'heure actuelle, tout le navire France qui est RN perdition mais qui pourtant ne fera pas naufrage. Les libraires comme vous portent l'âme et le souffle de notre société. Celle ci malade retrouvera la santé après avoir trié le bon grain de l'ivraie. Il est normal que les libraires se sentent particulièrement touchés à l'heure ou toutes nos valeurs sont menacées au sein d'une France qui doit remettre en question ses violences et sa déshumanisation. Puis le balancier après l'excès reprendra une place meilleure pour un nouveau départ. Alors tous ceux qui ont refuse de perdre qui leur dignité, qui leur liberté de penser, qui leur culture, reviendront, pousser ta porte. Libraires, chers libraires, vous êtes une lumière dans ce monde en folie. Par pitié pour le navire France, ne désertez pas les rivages du courage et de la patience. Merci.
HOSMO
16/05/2019 à 14:48
Un problème encore plus grave à mes yeux, concerne surtout les pays les moins développés : nourrir le "ventre" vient avant la nourriture de l'esprit!les libraires souffrent atrocement de ce manque d'engouement pour la lecture, alors que le commerce du"fast-food est autrement florissant.
OlivierJ
21/05/2019 à 18:12
Je me permets un petit correctif: vous parlez des pays moins développés, je parlerais au contraire des plus développés... ceux qui n'ont rien sont évidemment excusés de penser à se nourri avant de s'offrir un livre, mais je n'excuse pas les pays riches, qui ont les moyens de s'offrir à la fois lectures et repas sans restrictions (ni censure d'ailleurs, ce qui reste un luxe).
OlivierJ
16/05/2019 à 18:30
Cher confrère,
je suis également libraire, avec autant d’années de calvaire au compteur que vous. Inutile de dire que je partage pleinement vos préoccupations ! Si ce n’est qu’en Suisse, à Genève, la situation est peut-être pire à cause de la cherté des livres, pour la plupart édités en France et importés à grands frais. De plus, nous n’avons pas de prix unique...
Notre magasin de livres neufs et anciens voit désormais passer des touristes, dont l’éducation est si poussée que je n’entends quasiment jamais de bonjour, ni d’au-revoir, encore moins de demande de permission pour photographier les lieux. J’ai dû mettre ça et là des sigles pour interdire de téléphoner en ce lieu. Ou de manger...
Pas loin de chez moi, des petites librairies ont été remplacées par un magasin de chaussures de sport et un hamburger rapide. Je pense que cela, hélas, reflète bien ce que désire la société.
Bref, on constate sans doute la même chose : les livres intéressent de moins en moins, ou, du moins, ne sont plus achetés en librairie. En 18 ans, j’ai assisté à l’effondrement, année après année, de l’intérêt pour mes livres, sans pouvoir y faire grand-chose… à ceux qui disent stupidement “il faut innover”, je crois pouvoir répondre “oui, dites-moi en quoi ?”. Il n’y a rien à faire. On se bat contre un mastodonte, les lois autorisent les grands à sous-payer le personnel et à le jeter quand il est moins productif, après l’avoir pressé au maximum. En commandant sur des sites web, on contribue à pérenniser cela.
Bien sûr, on est tous pareils, je commande aussi sur les grands sites quand il s’agit des jouets de mes enfants; les commerces ayant déserté au centre-ville, quel choix a-t-on ? Et si il y en a encore, les tarifs prohibitifs et le manque d’enthousiasme des vendeurs font le reste du travail, laissant ainsi la part plus belle encore aux fossoyeurs des petits travailleurs.
Ici, cela des années que je vois le chiffre d’affaires baisser inexorablement. Il manque même de l’argent pour tourner (même dans l’un des pays les plus riches du monde… pour quelques-uns). Cela fait des années que je me demande quand viendra le moment d’aller pointer au chômage. J’ai tout essayé, pourtant : des tas de services annexes, dont certains fonctionnent, mais jamais au point de relever la barre.
Maintenant, doit-on pour autant penser avoir raté sa vie pour cela ? Je ne vous suis pas du tout sur ce point. Personnellement, j’ai eu du plaisir (et en ai encore) à voir mes livres - puisque les autres les ignorent - à vivre une majeure partie de ma vie dans cet univers, à montrer à quelques passionnés de beaux ouvrages, partager quelques idées, voir de nouveaux arrivages de livres d’art, acheter et feuilleter des ouvrages antédiluviens, les photographier, les décrire et les présenter sur nos sites web, etc. Si un jour je devais fermer et vendre uniquement sur le web, je le ferais (avec nostalgie, quand même). Quitte à ouvrir mon dépôt une ou deux fois par semaine aux réels passionnés. Et si plus rien ne marche, il faut passer à autre chose.
Pour résumer, votre vie n’est nullement ratée. Vous vivez d’une passion de moins en moins partagée, mais qu’y pouvez-vous ? Regardez les années que vous avez appréciées, et il est peut-être temps de voir ailleurs. Est-ce si grave ? Votre CV sera simplement un peu bigarré, et pour ma part, je trouve cela positif.
Je vous souhaite du courage, sachez que tous les libraires ont ces soucis en commun, et regardez l’avenir...
korrigo
09/06/2019 à 11:33
"des touristes, dont l’éducation est si poussée que je n’entends quasiment jamais de bonjour"
Ah bon ! maintenant c'est au client de dire bonjour en entrant ?
Gaiathea
21/05/2021 à 11:46
Bonjour.
Mais évidemment ! Touristes, citadins, etc.... Quand on pénètre dans une boutique , que ce soit une libraire ou une boulangerie, c'est celui qui arrive qui souhaite le bonjour !
Et même quand j'arrive à la caisse du supermarché je salue la caissière d'un bonjour ! C'est en tout cas ce que ma famille m'a transmis....
OlivierJ
21/05/2021 à 12:18
Bien évidemment que le touriste se doit de saluer, de même que le libraire ! Il me paraît parfaitement normal de dire bonjour en entrant dans un commerce. C'est ce que je fais... suis-je légèrement dépassé ? Ou êtes-vous juste un impoli ?
korrigo
21/05/2021 à 16:55
Lorsque je rentre dans un commerce avec la vague idée de laisser un peu d'argent dans la caisse j'apprécie que l'on me souhaite le bonjour, que l'on me remercie pour mon achat et que l'on espère mon retour. Mais peut être suis je un peu prétentieux.
OlivierJ
21/05/2021 à 17:38
Nous ne disons pas le contraire... mais pas plus tard que cet après-midi, j'ai dit quatre fois bonjour à un client entré dans ma librairie, et qui ne m'a rien répondu. J'estime que cela va dans les deux sens : le commerçant, comme le client, peuvent se dire bonjour sans que cela ne pose de problèmes insolubles... mais aucune loi n'oblige le client à être sympa non plus, il est vrai.
Libraire
19/05/2019 à 20:06
Deux remarques après avoir lu tous les commentaires :
- l'achat sur internet ou en chaîne ne représente pas un gain d'argent puisque le prix du livre est fixe, (à 5% près ) décidé par l'éditeur.
- beaucoup de libraires soutiennent DES petites maisons d'édition mais forcément pas toutes puisque nous sommes lecteurs et faisons des choix
Claire Venisse
21/05/2019 à 20:31
Pedro, vous êtes le Libraire exigeant sur la qualité du rapport humain et non, ce que les autres appellent de ces sites de vente en ligne de livres, des libraires, non ils ne le sont pas et demeurent sans âmes, ni empreinte du libraire sur la couverture ou de l'anecdote qui accompagne quelquefois le livre et l'auteur, suite à sa visite dans la librairie, et du marque-page personnalisé à l'intérieur, donc ce ne sont pas des libraires ces sites de vente, ce sont des machines mécaniques à spéculation variable. Un jour ou l'autre le pays de Molière, va se réveiller, se rendre compte que l'union des Libraires entre eux est primordial et qu'il serait judicieux d'animer leur antre de qualité d'accueil, de savoir, en s'y rendant plus souvent, au lieu d'acheter des smartphones tous les ans, d'acheter des livres régulièrement, cela enrichit davantage. Les Libraires ont les mots adaptés pour chacun, quelque soit l'âge, comme pour les enfants, pour ceux qui dévorent des livres par mois et ceux qui viennent une fois tous les six mois pour l'anniversaire du petit ou de la maman, sans bien savoir ce qu'ils vont trouver ici. Eh puis en sortant c'est Byzance parce que la ou le Libraire a vu au premier coup d'oeil à quel lecteur ou lecteur potentiel il avait affaire ! Et n'a pas pensé à une affaire à faire, non ! Mais à lui donner envie de lire d'abord, puis de revenir pour échanger des mots, au lieu d'un code de carte bleue et des permissions d'utiliser des données personnelles d'état civil ou de numéros de téléphone qui ne servent qu'à nous rendre plus anonymes. Alors la vocation de Libraire est un beau métier, qui permet de rêver avec un livre, de panse les blessures, d' apporter le savoir pour avancer et être libre,puisque savoir lire apporte une certaine liberté pour se libérer de contraintes. Aujourd'hui nous nous battons pour que des petites filles sachent lire et écire dans les écoles, grâce à des Libraires comme vous qui s'unissent pour leur envoyer des livres et que des personnes françaises s'investissent pour leur apporter ce savoir pour qu'elles soient adultes libres parce qu'elles auront reçu ces livres précieux que d'autres leur interdisaient. Voici pourquoi Libraire est synonyme de Liberté.·
Claire Venisse
22/05/2019 à 09:00
Pedro, vous êtes le Libraire exigeant sur la qualité du rapport humain et non, ce que les autres appellent de ces sites de vente en ligne de livres, des libraires, non ils ne le sont pas et demeurent sans âmes, ni empreinte du libraire sur la couverture ou de l'anecdote qui accompagne quelquefois le livre et l'auteur, suite à sa visite dans la librairie, et du marque-page personnalisé à l'intérieur, donc ce ne sont pas des libraires ces sites de vente, ce sont des machines mécaniques à spéculation variable. Un jour ou l'autre le pays de Molière, va se réveiller, se rendre compte que l'union des Libraires entre eux est primordial et qu'il serait judicieux d'animer leur antre de qualité d'accueil, de savoir, en s'y rendant plus souvent, au lieu d'acheter des smartphones tous les ans, d'acheter des livres régulièrement, cela enrichit davantage. Les Libraires ont les mots adaptés pour chacun, quelque soit l'âge, comme pour les enfants, pour ceux qui dévorent des livres par mois et ceux qui viennent une fois tous les six mois pour l'anniversaire du petit ou de la maman, sans bien savoir ce qu'ils vont trouver ici. Eh puis en sortant c'est Byzance parce que là où le Libraire a vu au premier coup d'oeil à quel lecteur ou lecteur potentiel il avait affaire ! Et n'a pas pensé à une affaire à faire, non ! Mais à lui donner envie de lire d'abord, puis de revenir pour échanger des mots, au lieu d'un code de carte bleue et des permissions d'utiliser des données personnelles d'état civil ou de numéros de téléphone qui ne servent qu'à nous rendre plus anonymes. Alors la vocation de Libraire est un beau métier, qui permet de rêver avec un livre, de panser les blessures, d'apporter le savoir pour avancer et d'être libre,puisque savoir lire apporte une certaine liberté pour se libérer de contraintes. Aujourd'hui nous nous battons pour que des petites filles sachent lire et écrire dans les écoles, grâce à des Libraires comme vous qui s'unissent pour leur envoyer des livres et que des personnes françaises s'investissent pour leur apporter ce savoir pour qu'elles soient adultes libres parce qu'elles auront reçu ces livres précieux que d'autres leur interdisaient. Voici pourquoi Libraire est synonyme de Liberté.· J'ai corrigé les accents manquants et les deux lettres manquantes voulez-vous svp porter sur sa page ce récit et effacer celui transmis hier. Et effacer ces deux dernères phrases vous demandant de remplacer mon texte, merci