Des appels de politiques se multiplient pour inviter à boycotter, plus ou moins ouvertement, la firme américaine. L’enjeu ? Éteindre les incendies qu’ont provoqués les différentes interdictions de commercialiser des produits non nécessaires chez les uns et les autres. Voici donc une carte des librairies indépendantes qui pratiquent le click and collect.
Pour Roselyne Bachelot, probablement la plus virulente, Amazon se gave, « à nous de ne pas les gaver ». Anne Hidalgo, non moins radicale, appuie : « Amazon, c’est la mort de nos librairies et de notre vie de quartier. » De toutes parts, les messages de représentants politiques fusent pour dénoncer les services du cybermarchand. Et puisque l’on est en France, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste envisage bien entendu « une taxe exceptionnelle sur les GAFA, qui permette d’abonder un fonds de solidarité en faveur des commerces obligés de fermer ».
Durant le premier confinement, les solutions étaient restreintes : le click and collect n’était pas officialisé pour les librairies, aussi privilégiait-on la vente en ligne, à travers des plateformes concurrentes, mais françaises. Du moins, plus recommandables que la firme de Jeff Bezos.
Mais une initiative avait germé, pour apporter une solution complémentaire. « À l’heure de la lutte contre le virus Covid-19, l’activité des librairies est pour la plupart à l’arrêt alors que le commerce en ligne fonctionne à plein régime. Il est donc absolument nécessaire de soutenir dès aujourd’hui les acteurs essentiels d’un secteur indispensable à notre société », indiquait le site Je soutiens ma librairie.
Apparu mi-avril, quand le click and collect s’était démocratisé, son principe était simple : permettre aux librairies de se référencer et d’exposer les actions menées pour rester au contact des lecteurs.