Si l'approche économique des bibliothèques et de leurs services peut en rebuter plus d'un, elle s'avère parfois utile pour argumenter en faveur de moyens plus importants – auprès d'élus ou de responsables politiques. L'idée étant de faire état du retour obtenu sur les investissements consentis par l'autorité administrative... La Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) fait le point sur la méthode et la littérature sur le sujet.

Dans une période de récession économique, qui suit une crise sanitaire sans précédent, les budgets des bibliothèques, dans le monde entier, se trouvent menacés. Mesurer le ROI des établissements aurait de nombreux avantages, dans ce contexte, selon l'IFLA. Le ROI, pour « Return on Investment », ou le retour sur investissement, permettrait aux professionnels de mettre en avant leur impact sur la société et les usagers.
Pour commencer, une formule de base, assez simple, que l'IFLA rappelle dans son document sur le sujet.

Des services, un seul calcul
Bien entendu, réduire l'ensemble des services de la bibliothèque à un seul calcul s'avère délicat, et nécessite une certaine souplesse dans l'approche. Ou plutôt, les approches : en Espagne, une étude sur les bibliothèques universitaires cite ainsi une valeur économique créée de 3,09 à 4,23 milliards € par an, soit un ROI estimé entre 2,80 et 3,83:1.
L'une des méthodes les plus couramment utilisées s'appuie sur un sondage auprès d'un panel d'usagers d'un établissement, pour leur demander quelle somme ces derniers accepteraient de payer pour pouvoir bénéficier des services offerts par leur bibliothèque. Il est aussi possible pour les bibliothécaires d'observer les tarifs pratiqués pour des services équivalents par le secteur privé, pour effectuer le calcul.
D'autres angles sont possibles, comme le temps passé à la bibliothèque ou celui que les usagers ont pu économiser en ayant recours à l'aide de professionnels de la recherche et de la documentation. Et il est possible d'ajouter à ces mesures des bienfaits difficiles à quantifier, comme la préservation et la valorisation du patrimoine, l'accueil des plus démunis ou encore un espace propice au lien social.
Le document de synthèse de l'IFLA est accessible à cette adresse.
Photographie : illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Commentaires
velay chloé, le 22/07/2020 à 15:33:49
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Ribiata, le 22/07/2020 à 16:41:40
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