L’ouverture dominicale des bibliothèques aura entraîné plusieurs semaines de débrayages des personnels. Considérant que le montant de rémunération proposé pour travailler le dimanche était insuffisant, ils optaient pour la grève. Le conflit social réunissait plusieurs établissements parisiens.
Fin février, Christophe Girard, alors adjoint à la culture de la Ville de Paris, assurait à ActuaLitté qu’une rencontre avec les responsables était prévue, pour sortir du conflit. Et ce, après six semaines de fermeture dominicale, loin de la politique espérée et portée par la Ville. Depuis, Carine Rolland a remplacé l’adjoint, empêtré dans les répercussions de l’affaire Matzneff.
L’un des temps forts autant que symboliques fut celui de la réouverture de la médiathèque Jean-Pierre Melville, dans le XIIIe arrondissement, prévue le 23 février. Cette dernière devait se plier au rythme des ouvertures du dimanche. Mais les revendications financières des autres établissements n’en demeuraient pas moins les mêmes.
« [A]ctuellement de cent euros (brut), la prime dominicale n’a pas été réévaluée depuis plus de dix ans malgré le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles », indiquaient des sources syndicales. Les personnels, pour leur part, demandaient 150 € net. La pandémie et son confinement ont fini par mettre en suspens ces négociations, que la rentrée a de nouveau soulevées.
Autour de la table
L’intersyndicale CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP indique avoir rencontré l’adjointe à la culture sur ce point précis : quid de l’ouverture dominicale, et plus spécifiquement pour la médiathèque Jean-Pierre Melville.
Les personnels des bibliothèques de la ville de Paris ont par la suite reçu un message indiquant que Carine Rolland avait « répondu favorablement à plusieurs de nos demandes pour sortir du conflit : et pour commencer, Jean-Pierre Melville n’ouvrira pas le dimanche au moins jusqu’à début 2021».
La responsable a validé un moratoire, en attendant que les discussions que mène Antoine Guilloux se concluent. « Par ailleurs, l’administration s’est engagée à nous fournir un calendrier pour la poursuite des négociations sur la revalorisation salariale de la filière culturelle », précise l’intersyndicale. Toutefois, la revalorisation salariale reste au coeur des négociations, du côté des syndicats. Ils s’engagent par ailleurs à ne pas déposer de nouveau préavis de grève, et attendent les offres de la mairie.
illustration : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
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nathalie, le 19/09/2020 à 08:27:43
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