Ce vendredi 14 décembre, journée d'action nationale pour les salaires, le pouvoir d'achat et la justice sociale, la Bibliothèque nationale de France sera bloquée toute la matinée, annonce l'intersyndicale CGT-FSU-SUD après une assemblée générale. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue dès le lendemain, samedi 15 décembre : les grévistes s'opposent aux restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement et à une nouvelle organisation du temps de travail.

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
L'Assemblée générale du mardi 11 décembre, à la Bibliothèque nationale de France, faisait suite à une opération spectaculaire de l'intersyndicale : le 29 novembre, une partie des agents de la BnF s'est invitée dans le conseil d'administration de l'établissement, où siègent notamment des représentants des ministères de la Culture et des Finances.
Ce vendredi 14 décembre au matin et le samedi 15 décembre, prévient l'intersyndicale, il faudra s'attendre à des blocages et à des revendications, toujours les mêmes depuis plusieurs mois. Une inquiétude de fond persiste, pour commencer, sur le budget de la BnF, après l'annonce, pour le budget 2019, d'un « effort de maîtrise de la masse salariale » par le ministère de la Culture.
Pour le personnel de l'établissement public, c'est un sévère coup d'arrêt à plusieurs années dénuées de coupes budgétaires, et les journées de mobilisation se succèdent depuis plusieurs mois.
Outre ce sujet, l'allocation des primes interroge les syndicats : « Si le Ministère de la Culture alloue désormais à la BnF 540.000 euros afin d’augmenter les primes des personnels de la BnF, seules 235 personnes devraient en bénéficier en 2018, dont seulement 20 magasiniers. Ces chiffres sont extrêmement faibles. La direction avance que ce demi-million d’euros aurait été utilisé pour combler l’augmentation de la CSG prise en charge par l’employeur et pour payer la prime de fin d’année (pourtant prévue au budget) », indiquent-ils en demandant une redistribution intégrale.
Enfin, la réorganisation du travail au sein de la BnF, qui porte essentiellement sur le samedi, ne convient pas à l'intersyndicale, laquelle dénonce notamment l'augmentation du nombre de samedis travaillés pour les agents.
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