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La semaine dernière, 18 % de la collection de titres francophones à Toronto était en danger : le réseau de bibliothèques publiques de la ville avait annoncé le retrait prochain de 26.000 livres en langue française, trop peu empruntés. Mais un retournement assez inattendu a eu lieu depuis, pour le plus grand bonheur des Canadiens francophones.
Vendredi 10 janvier, la ministre de la Francophonie Mélanie Joly, la ministre des Affaires francophones de l’Ontario Caroline Mulroney, ainsi que le maire de Toronto, John Tory, se sont concertés pour finalement revoir la présente décision.
Mélanie Joly est la première à rendre publique l’annulation de ce retrait massif sur le réseau social Twitter. Elle a également laissé entendre que le budget investi dans le contenu francophone augmenterait cette année. Plus tôt dans la journée, elle s’était dit « très préoccupée » de la situation « Comment pouvons-nous enseigner le français et vivre dans notre langue sans que les bibliothèques encouragent la lecture de nos livres ? » indiquait-elle, toujours sur le réseau social.
Suite à ma conversation avec le maire de Toronto @JohnTory, la décision sera renversée. Les livres seront sauvés. Le réseau de bibliothèques investira aussi davantage cette année par rapport à l’an dernier en contenu francophone. Merci John et aux alliés d’être aux aguets. #onfr https://t.co/xkpnak7Ov3
— Mélanie Joly (@melaniejoly) January 11, 2020
« Nous allons aussi doubler le budget pour les collections [francophones] pour l’achat de nouveaux livres. Nous voulons offrir les livres que la communauté désire » a-t-elle maintenu. « Notre organisation va consolider les petites collections en français pour bâtir au sein de plusieurs bibliothèques de plus grandes collections » a repris la porte-parole – pourtant peu émue de la situation, quelques jours auparavant...
« Nous avons terminé un processus de révision de trois ans de nos collections francophones et multilingues et nous allons retirer du matériel et fermer certaines collections en raison de leur faible utilisation », avait-elle alors tout bonnement indiqué.
« Ce n’est pas logique de s’attaquer aux livres francophones. Il ne faut pas juste regarder les chiffres. Ce n’est pas acceptable. Il y a deux langues officielles au Canada, notre langue est aussi importante que la langue anglaise. Les francophiles aussi empruntent ces livres, c’est vraiment dommage », avait-il soutenu. Une lettre avait d’ailleurs été envoyée au conseil d’administration des bibliothèques de Toronto pour essayer d'annuler la décision.