
En parlant d'espèces, voilà un fait étrange : il semble que les noirs aient disparu de la surface du globe. Sauf ceux qui ont des yeux verts. Étrange, car depuis, on les a remplacés par des robots perfectionnés, véritables Oncles Tom modernes et serviles, dont la population est ravie. Sauf que ces derniers pourraient poser problème : l'un d'entre eux semble lié à un meurtre de notable et cela pourrait nuire à la société qui les fabrique, et son directeur, Harry Grant.
Un homme qui a littéralement la folie des grandeurs, puisqu'il tente de construire les immeubles les plus hauts jamais envisagés par l'homme. Engloutissant des millions et plus encore dans ses projets insensés, il monte, grimpe et surplombe la ville, implacable et maître. Heureusement que pour contrebalancer un tel type, il existe des activistes écolos, à la limite du terrorisme comique, qui n'hésitent pas à ridiculiser les navires venus extraire illégalement du pétrole en les bombardant... de crème fouettée.

Oui, parce que le requin Meisterbrau n'a pas fini de vous étonner...
C'est un résumé un poil long, il faut en convenir, mais le livre de Matt est sidérant, et l'on sait qu'on oubliera quelque chose de primordial, ou un détail passionnant en élaborant sa synthèse. Tiens, juste pour exemple, la Cocinelle – la voiture – qui parle... Depuis le scénario passablement excentrique, jusqu'aux divers personnages, carrément hors-normes, on plonge ici dans un roman de SF/anticipation qui certes date un peu, mais n'a rien perdu de sa pertinence ni même de sa qualité.

Il n'existe pas plus de racisme dans cette hypothèse que de misogynie dans le livre La mort blanche où Frank Herbert tue la population féminine mondiale. En revanche, les motivations de son personnage sont franchement stupides. Ou du moins à la hauteur du personnage.
Mais après tout qu'importe, si vous aviez l'intention de trouver un bon livre de SF pour finir l'année, attention, celui-ci est tout de même costaud, avec ses 700 pages, mais se dévore aussi facilement qu'un mégalodon de 14 mètres engloutirait un kayak ou deux...
Retrouvez Un requin sous la Lune, sur Place des lbraires
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