Je viens de rentrer de Mennecy, 40 kilomètres de Paris par l'A6, puis une petite départementale, toute droite et bordée d'arbres qui mène à la veille ville dominée par son église et de vieilles maisons entourées de hauts murs gris qui les dissimulent, et dont on ne voit que des fenêtres croisées, sombres. Il neigeait, ce qui ajoutait à l'impression de se trouver très loin de Paris. Nous étions en compagnie d'un membre du jury, Alain Dewulf, homme charmant et cultivé, qui n'a pas hésité à nous faire la visite de cette ville où j'ai imaginé le décor d'un roman à la Simenon. Il nous a ensuite reconduits au Parc de Villeroy.
C'est là, dans les dépendances d'un château du dix-huitième siècle détruit sous la Révolution, que j'ai reçu le prix PrixMadeleine de l’Aubespine. Les femmes de lettres me portent chance puisque "La nuit du Vojd" avait déjà reçu le prix Edmée de la Rochefoucault.
Le prix de la ville est allé à Ariane Charton pour son livre "le roman d'Hortense" (Albin Michel) qui raconte le dernier amour de Chateaubriand. La conversation que j'ai pu avoir avec elle sur la littérature romantique était passionnante, et j'ai pu ainsi apprendre l'existence d'un grand "ensablé" du 19ème siècle : un certain Roger de Beauvoir! Il faudrait un site sur ces ensablés-là.
Le prix spécial de jury a été attribué à Bernard BOUDEAU « Méfie toi d’Assia » (In Octavo).