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Les Ensablés - Notes de voyage de L. Jouannaud : "Les Caractères", de Jean de La Bruyère (1645-1696)

Mon cher Hervé, mes lectures d’été m’ont déçu. Sur quatre romans policiers, aucun ne m’a vraiment empoigné. La lecture de trois essais (philosophie, histoire, littérature) ne m’a pas appris grand-chose. Deux récits autobiographiques ne présentaient que peu d’intérêt : on naît quelque part, on est étudiant flambant neuf vers 1968-1972 à Paris, on couche à droite à gauche (« Fabienne était tout le contraire de Gaëlle, comme Laurence sera plus tard le contraire de Fabienne »), on croise des gens qui seront célèbres, et c’est déjà le vingt-et-unième siècle, les cheveux sont blancs, tout ça pour ça. J’ai commencé sans pouvoir les achever deux romans contemporains bavards où les auteurs essayaient de monter le quotidien en soufflé, mais en vain, en vent, ça retombe vite. Tout est dit, cher Hervé ! Mais La Bruyère le constatait déjà en 1688 dans Les Caractères : « Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent. » (Des ouvrages de l’esprit, 1)

Le 02/10/2016 à 09:00 par Les ensablés

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02/10/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par Laurent Jouannaud

J’ai voulu relire ce classique ensablé. C’est le seul livre de La Bruyère, il y a travaillé pendant dix-sept ans ! Qui travaillerait aujourd’hui dix-sept ans à un livre ? Cela ne ferait qu’une ou deux rentrées littéraires par vie d’écrivain ! Il l’a augmenté à chaque réédition. Ce sont 1120 maximes, aphorismes et portraits, regroupés en seize chapitres. Le titre complet en est Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle.

Si tout a été dit, c’est parce que rien d’humain n’est neuf sous le soleil. L’homme d’hier est le même que l’homme d’aujourd’hui, que nous soyons en 1688, 1788 ou 2016 : « Dans cent ans le monde subsistera encore en son entier : ce sera le même théâtre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs. Il s’avance déjà sur le théâtre d’autres hommes qui vont jouer dans une même pièce les mêmes rôles. » (De la cour, 99) Il y a des différences, d’un siècle à l’autre, La Bruyère le sait : « Quelles découvertes ne fera-t-on point ! quelles différentes révolutions ne doivent pas arriver sur toute la surface de la terre, dans les Etats et dans les Empires ! quelle ignorance est la nôtre ! et quelle légère expérience que celle de six ou sept mille ans ! » (Des jugements, 107) Mais ces différences sont des effets de surface : les abysses humains ne changent pas. La Bruyère, dans Les Caractères, va et vient entre l’écume et les profondeurs. Ou bien il dépeint le roulis quotidien, ou bien il plonge sous la vague.

Tantôt il nous montre l’essence irréductible dont nous  sommes faits. Les Caractères prennent alors un ton péremptoire. Le texte échappe au temps : réflexions et maximes sont écrites au présent, un présent d’éternité. Il n’y a ni passé, ni futur, nous sommes dans l’intemporel : ce qui est, est, fut et sera. Les phrases commencent par un simple « il y a » : « Il n’y a rien que les hommes aiment mieux à conserver et qu’ils ménagent moins que leur propre vie » (De l’homme, 34) ; « Il y a un goût dans la pure amitié où ne peuvent atteindre ceux qui sont nés médiocres » (Du cœur, 1) ; « Il y a de certaines choses dont la médiocrité est insupportable : la poésie, la musique, la peinture, le discours public » (Des ouvrages de l’esprit, 7) ; « Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue de certaines misères » (De l’homme, 82) ; « Il y a deux mondes : l’un où l’on séjourne peu, et dont l’on doit sortir pour n’y plus rentrer ; l’autre où l’on doit bientôt entrer pour n’en jamais sortir » (Des esprits forts, 31) ; « Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir et il oublie de vivre » (De l’homme, 48). Les mêmes ressorts sont en action dans la mécanique humaine, aujourd’hui comme hier, nihil novi sub sole.

Il met au jour le mécanisme éternel du pouvoir et des ambitions : « L’on dit à la cour du bien de quelqu’un pour deux raisons : la première, afin qu’il apprenne que nous disons du bien de lui ; la seconde, afin qu’il en dise de nous » (De la cour, 36) ; « Il faut des fripons à la cour auprès des grands et des ministres, même les mieux intentionnés ; mais l’usage en est délicat, et il faut savoir les mettre en œuvre » (De la cour, 53) ; « Que d’amis, que de parents naissent en une nuit au nouveau ministre ! » (De la cour, 57) De ceux qui sont en place, il constate que « le présent est pour eux ; ils n’en jouissent pas, ils en abusent. » (De la cour, 95) Prendre le pouvoir, le garder, en priver les autres, éternelle lutte à Versailles, comme à l’Elysée, comme à la Maison Blanche. C’est ce qu’on appelle la politique, hier comme aujourd’hui [1].

Les Grands, c’est-à-dire les grands nobles, jouissent d’un statut à part, tout puissants, à la fois admirés, détestés, courtisés. Ce sont aujourd’hui les stars de la finance, du sport, du spectacle, de la politique. Ils ont des existences à part, au dessus du peuple et des lois. La Bruyère voit leurs caprices, leurs prétentions, leur égoïsme, leur versatilité : « Les aises de la vie, l’abondance, le calme d’une grande prospérité font que les princes ont de la joie de reste pour rire d’un nain, d’un singe, d’un imbécile et d’un mauvais conte : les gens moins heureux ne rient qu’à propos. » (Des grands, 27)

 L’argent était roi, il l’est encore, il le sera sans doute toujours. Les défauts et les vices privés restent les mêmes. Le mépris envers autrui est général : « Personne presque ne s’avise de lui-même du mérite d’un autre. » (Du mérite personnel, 5) La vie de couple est toujours aussi difficile : « Il y a peu de femmes si parfaites qu’elles empêchent un mari de se repentir du moins une fois le jour d’avoir une femme, ou de trouver heureux celui qui n’en a point. » [2] (Des femmes, 78) La Bruyère épingle l’indéracinable inégalité entre les sexes : « J’ai vu souhaiter d’être fille, et une belle fille, depuis treize ans jusques à vingt-deux, et après cet âge de devenir un homme. » (Des femmes, 3) L’amour était déjà éphémère : « Le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l’amour » (Du cœur, 4) ; « L’on n’aime bien qu’une seule fois : c’est la première » (Du cœur, 11) ; « L’on est encore longtemps à se voir par habitude, et à se dire de bouche que l’on s’aime, après que les manières disent qu’on ne s’aime plus » (Du cœur, 37).

 Tantôt il nous propose des instantanés. Ce sont les nombreux portraits des Caractères, en quelques lignes, ou en une page, pris sur le vif, et les contemporains ont même proposé des clefs. Ces portraits sont au présent, mais c’est le présent descriptif, le présent de l’instant : « Théramène était riche et avait du mérite ; il a hérité, il est donc très riche et d’un très grand mérite. Voilà toutes les femmes en campagne pour l’avoir pour galant, et toutes les filles pour épouseur. Il va de maisons en maisons pour faire espérer aux mères qu’il épousera » (De la ville, 14) ; « Phidippe, déjà vieux, raffine sur la propreté et sur la mollesse ; il passe aux petites délicatesses ; il s’est fait un art du boire, du manger, du repos et de l’exercice ; les petites règles qu’il s’est prescrites, et qui tendent toutes aux aises de sa personne, il les observe avec scrupule, et ne les romprait pas pour une maîtresse » (De l’homme, 120). Il y a ceux qui savent tout et parlent de tout, comme Arrias, que j’ai croisé hier : « Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c’est un homme universel, et il se donne pour tel : il aime mieux mentir que de se taire ou paraître ignorer quelque chose. » (De la société, 9) Il y a quelques beaux portraits d’avares et de nouveaux riches dans « Des biens de fortune » : Chrysippe (« Il use le reste de ses jours à s’enrichir »), Ergaste (« Une faim insatiable d’avoir et de posséder »), Champagne (« Quel moyen de comprendre, dans la première heure de digestion, qu’on puise quelque part, mourir de faim ? »), Périande (« C’est lui dont la femme, par son collier de perles, s’est fait des ennemies de toutes le femmes du voisinage »). Voici Giton, le riche, « qui parle avec confiance, qu’on n’interrompt pas, qu’on écoute aussi longtemps qu’il veut parler, qui éternue fort haut », et Phédon, le pauvre, « qui n’ouvre la bouche que pour répondre, parle bas dans la conversation et articule mal, qui attend qu’il soit seul pour éternuer ». (Des biens de fortune, 83) Et voilà Arsène, le grand penseur, chouchou des médias, « loué, exalté, et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement. » (Des ouvrages de l’esprit, 24)

 La Bruyère se présente comme observateur : « Je rends au public ce qu’il m’a prêté ; j’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ». Il parle de portraits « d’après nature ». Il décrit Paris et la Cour. Il détaille, il souligne, il dirige le projecteur sur les effets de mode : « Une mode a à peine détruit une autre mode, qu’elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle même à celle qui la suit, et qui ne sera pas la dernière : telle est notre légèreté. » (De la mode, 15) Mais il se veut aussi philosophe : « Bien loin de s’effrayer ou de rougir même du nom de philosophe, il n’y a personne au monde qui ne dût avoir une forte teinture de philosophie. Elle convient à tout le monde ; la pratique en est utile à tous les âges, à tous les sexes et à toutes les conditions. » (De l’homme, 132). Cet aller et retour entre surface et profondeur fait le piment de ces réflexions, car ces deux dimensions de l’existence n’ont évidemment pas la même valeur. Dans la tradition morale classique, la vie de surface n’est pas la bonne vie : « Il y a de légères et frivoles circonstances du temps qui ne sont point stables, qui passent, et que j’appelle des modes, la grandeur, la faveur, les richesses, la puissance, l’autorité, l’indépendance, le plaisir, les joies, la superfluité. » (De la mode, 31) A la fois observateur et philosophe, proche de la Cour mais moralement ailleurs, La Bruyère essaie de trouver la bonne distance pour survivre : « Je ne veux être, si je le puis, ni malheureux ni heureux, je me jette et me réfugie dans la médiocrité. » (Des biens de fortune, 47)

 L’homme est définitif. Et l’essentiel sur lui a été dit, car nous ne sommes pas plus intelligents ni plus sensibles ni plus artistes que les anciens. Mais il reste une marge de manœuvre : « Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé ; l’on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d’entre les modernes. » (Des ouvrages de l’esprit, 1) On peut encore glaner, c’est-à-dire passer derrière les grands moissonneurs de la littérature, et composer quelques gerbes avec les épis qu’ils ont négligés. Nous sommes des épigones, nous imitons Homère, Platon, Virgile, Horace. Nous refaisons du Balzac, du Proust, du Céline. A condition de bien observer, on pourra arriver à faire un livre potable avec ce qu’ils n’ont pas vu ou approfondi.

 Une circonstance particulière nous autorise encore à écrire : l’immuable spectacle se déroule devant des spectateurs neufs. Notre innocence et notre ignorance natives nous donnent l’impression de nouveauté : « Horace ou Despréaux l’a dit avant vous. – Je le crois sur votre parole ; mais je l’ai dit comme mien. » (Des ouvrages de l’esprit, 69) L’angle de vue, la situation de l’observateur, les conditions d’existence permettent  de varier non le spectacle, mais les témoignages. C’est peut-être ce qu’on appelle le style, qui est un effet de surface, lui aussi.  En dix-sept ans de mise en place et de corrections, La Bruyère est arrivé à une certaine originalité d’écriture : il a choisi les formes brèves. Il n’a pas inventé l’aphorisme (puisque tout est dit !), mais il reprend cette forme que Pascal et La Rochefoucauld, dont il se réclame, ont illustrée.

 J’aime les formes brèves, maximes de  Chamfort, journal de Jules Renard, cahiers de Valéry, fulgurances de René Char, gémissements de Cioran, petits traités de Quignard. Ces bouts de textes sont des pilules fortifiantes, des cachous roboratifs. Il ne faut pas prendre toute la boite d’un coup, mais picorer quelques pastilles. On feuillette, on s’arrête, on croque, ça émoustille. Ces auteurs ne font pas de discours, ils ne prêchent pas, ils ne prouvent rien ; ils vous secouent, ils vous pincent, ils vous provoquent. Ces paroles crues, ces remarques acides, ces étincelles éclairent les journées grises de rentrée.

 Je trouve dans Les Caractères de petites vérités qui me font du bien. Quand mon voisin de table me raconte ses vacances qui m’ennuient, je me dis : « L’une des marques de la médiocrité de l’esprit est de toujours conter ». (Des jugements de l’esprit, 52) Quand on encense les repentis et les transfuges de tous bords, La Bruyère déclare : « Un homme est fidèle à de certaines pratiques de religion, on le voit s’en acquitter avec exactitude ; personne ne le loue ni ne  le désapprouve ; on n’y pense pas. Tel autre y revient après les avoir négligées dix années entières : on se récrie, on l’exalte ; cela est libre : moi, je le blâme d’un si long oubli de ses devoirs, et je le trouve heureux d’y être rentré. » (Des jugements, 89) Certaines remarques sont frappées au coin de ce bon sens que la vie moderne met à mal : « C’est une grande difformité dans la nature qu’un vieillard amoureux. » (De l’homme, 111) A l’époque où l’on enfante à soixante ans et où l’on engendre encore bien plus tard, cette réflexion me plaît. La Bruyère ne pratiquait pas non plus le culte kitsch de l’enfant : « Les enfants sont hautains, dédaigneux, colères, envieux, curieux, paresseux, volages, timides, intempérants, menteurs, dissimulés ; ils rient et pleurent facilement ; ils ont des joies immodérées et des afflictions amères sur de très petits sujets ; ils ne veulent point souffrir de mal et aiment à en faire : ils sont déjà des hommes. » (De l’homme, 50) Ce qui suit semble écrit de ce matin : « Il n’est pas si aisé de se faire un nom par un ouvrage parfait que d’en faire valoir un médiocre par le nom qu’on s’est déjà acquis. » (Des ouvrages de l’esprit, 4) Voici un conseil pratique : « Il est souvent plus court et plus utile de cadrer aux autres que de faire que les autres s’ajustent à nous. » (De la société, 48) Et quand tout va mal, il nous reste l’humour noir : « Il faut rire avant que d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. » (Du cœur, 63)

 On nous dit aujourd’hui que tout est en devenir. Un des essais lus cet été commençait d’ailleurs ainsi : « Nous avons beaucoup changé. (…) Sommes-nous le même être, la même espèce ? Certainement pas. » » (Homo sapiens technologicus, Michel Puech, 2016, p. 9 ; première édition, 2008) La Bruyère pensait exactement le contraire : « Qui a vécu un seul jour a vécu un siècle : même soleil, même terre, même monde, mêmes sensations ; rien ne ressemble mieux à aujourd’hui que demain. » (Des esprits forts, 32) J’incline à donner raison à La Bruyère, mais pas pour les mêmes raisons que lui. Il pensait qu’un dieu parfait a créé le monde une fois pour toutes. Ce monde étant définitif, rien ne saurait devenir meilleur ni pire. Il y a une grande sérénité dans cette vision du monde : « Ne nous emportons point contre les hommes en voyant leur dureté, leur ingratitude, leur injustice, leur fierté, l’amour d’eux-mêmes, et l’oubli des autres : ils sont ainsi faits, c’est leur nature, c’est ne pouvoir supporter que la pierre tombe ou que le feu s’élève. » (De l’homme, 1) Pas de lamentations ni de pleurs. Pas d’exhortations ni d’injonctions. Aujourd’hui n’est ni meilleur ni pire qu’hier. Il n’y a pas de progrès dans un monde fixe, mais cette immobilité exclut l’idée de déclin et de décadence. L’âge d’or n’est ni devant ni derrière, le pays de Cocagne ni à gauche ni à droite. A notre époque nostalgique et catastrophiste, ou au contraire suroptimiste et activiste, l’affirmation tranquille que rien d’essentiel ne change a quelque chose de rassurant. Je sors rasséréné de la lecture des Caractères.

No regret, no hope. Tout est toujours pareil, ou presque. On a presque tout dit, j’ai presque tout lu. Et, cher Hervé, notre vie tient dans ce presque.


[1] Je donne cette réflexion à l’intention des candidats aux élections qui lisent Les Ensablés : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain. » (Du souverain ou de la république, 13).

[2]  Ajoutons : et vice-versa.

1 Commentaire

 

Max Friedrich

21/10/2019 à 22:40

Je trouve votre témoignage absolument passionnant !

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Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Vie et mort de Grâce Modave : Le Passager d'Amercoeur

Hervé Bel anime dans nos colonnes le rendez-vous (presque) hebdomadaire des Ensablés. Mais il arrive aussi que notre ami écrivain se plonge dans les ouvrages de ses contemporains. Voici sa lecture du dernier ouvrage d’Armel Job, Le Passager d’amercoeur.

28/03/2024, 08:02

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Petite fille de Valentine Tedo : entre mémoire et amour

Lorsque sa grand-mère commence à sombrer dans la démence, la narratrice est quittée par celui qu'elle aime, un musicien en vogue, son premier amour. 

28/03/2024, 08:01

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Cinquante recettes d'Italie par Luana et Alessandro Belmondo

BONNES FEUILLES - Embarquez dans l'aventure gastronomique des Belmondo qui vous fera traverser l'Italie, de Rome à la Sicile, en passant par la Toscane et Venise. 

27/03/2024, 18:30

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Karl Kraus, figure Intransigeante du combat des mots

À l'occasion des 150 ans de la naissance de l'important Karl Kraus, les éditions de l'Herne rééditent leur numéro 28 de 1974, dirigé par l'essayiste et traductrice disparue en 2022, Eliane Kaufholz. La citation mise en exergue dans le bandeau de ce riche ouvrage rend bien compte de la puissance krausienne : « La tragédie tire son origine du refus d'obtempérer. »

27/03/2024, 17:22

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Un espion à Hollywood, une mission de taille pour Buck Danny

BONNES FEUILLES — Des épisodes sanglants de la guerre du Pacifique aux avancées les plus récentes en aéronautique, l'aviateur Buck Danny, accompagné de ses compagnons, navigue à travers un demi-siècle d'histoire américaine et internationale, de péripétie en péripétie. Mariant une précision remarquable pour le détail authentique avec l'élan des grandes sagas, les péripéties de Buck Danny captivent et révèlent, au fil de l'histoire, les arcanes de la géopolitique mondiale.

27/03/2024, 17:13

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Par-delà la neige et le froid...

Un hiver froid, glacé même, uniformément blanc, au sol et dans le ciel, comme seules semblent savoir le faire les chaînes montagneuses du Montana. Nous voilà transportés dans les dernières années d’un XIXe siècle où la loi des hommes, qui se cachent derrière les volontés (prétendues) de Dieu, est fort expéditive et peu encline à prendre en considération tout élément qui pourrait être présenté au titre de la défense de celui ou celle qui est d’abord condamné...

27/03/2024, 17:11

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Mortelle fantasy

27/03/2024, 13:49

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Au bout de La Route, au bord du précipice

Un grand roman adapté par un grand bédéiste donne-t-il forcément une bande dessinée magistrale ? Impossible de généraliser, mais dans le cas de La route de Cormac McCarthy racontée en images et en bulles par Manu Larcenet, la réussite est indubitable. Elle provoque chez les lecteurs le même désespoir sidérant que l'œuvre originale. La grisaille et la crasse en plus.

27/03/2024, 12:17

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L’Inconnue du portrait et ses secrets

« En 1910, Gustav Klimt peignit le portrait d’une très jeune femme, de trois quarts, cheveux lâchés, affublée d’un grand chapeau marron, une étole de fourrure autour du cou, les épaules dénudées. » Un portrait qui, on ne l’apprendra que plus tard, fut le seul et unique tableau repeint par Klimt. Sous cette couche supplémentaire de peinture, une femme à l’apparence toute autre. Plus d’un mystère existe autour de ce portrait, qui a disparu pendant près de 100 ans…

27/03/2024, 10:54

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Dans l'Aveyron rural, une inquiétante disparition

Transférée dans le poste de police de Millau, dans le sud de la France, Sophie Cauchy enquête sur la disparition d'une adolescente nommée Jessica Borie. D’après ses parents, elle serait partie vivre dans une communauté isolée appelée La Bergerie après avoir quitté un squat à Nantes. Un départ en écho au parcours de Sophie : elle a plaqué la région parisienne et un couple toxique, pour se sauver…

26/03/2024, 09:28

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La Chine contre les États-Unis : un ordre mondial perturbé

BONNES FEUILLES — La montée en puissance de la Chine suscite des préoccupations croissantes, marquée par des tensions géopolitiques, une guerre commerciale avec les États-Unis, des initiatives ambitieuses telles que les Nouvelles Routes de la soie, une compétition militaire dans la région de l'Indopacifique, et une rivalité dans le domaine des semi-conducteurs. Cette escalade de rivalité avec les États-Unis menace de perturber l'ordre mondial existant.

26/03/2024, 07:55

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Que reste-t-il de l'enfance, 30 ans plus tard ?

BONNES FEUILLES — « Il m’arrivait souvent de penser à elle. Un frisson dans l’air, une éclaircie, ou, comme dans ce cas précis, une ressemblance, il n’en fallait pas plus pour la faire apparaître. J’avais alors le sentiment qu’elle était vraiment là, tout près, vivante, que son regard, son sourire s’adressaient à moi. L’espace d’une seconde, je retombais en enfance, car j’entrais dans son univers plus qu’elle ne surgissait dans le mien. »

26/03/2024, 06:59

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La perte d'un parent nous confronte à notre propre finitude

BONNES FEUILLES - L'« infans », celui qui reste muet. La perte d'un parent nous confronte inévitablement à notre propre finitude. C'est comme si le voile qui nous protégeait jusque-là disparaissait.

25/03/2024, 17:43

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Au Liban, l'homme qui plantait des cèdres

BONNES FEUILLES - Tout a commencé avec des livres et des rencontres. Dans les années 1990, après la fin officielle de la guerre civile au Liban, Laurent Sorcelle croise le chemin de Désirée Sadek, une jeune journaliste qui venait de sortir Le Cèdre du Liban, un ouvrage militant pour la préservation de l'ultime forêt de cèdres anciens et millénaires du nord du Liban et du monde. 

25/03/2024, 17:36

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Dans les bas-fonds de Londres, un tueur est né

Après Madrid, traversons l’Europe pour gagner Londres, pour un tout autre polar, dans le quartier de Soho. Geats, détective obsessionnel, dont les enquêtes ont passablement entamé l’esprit. Dans les différentes affaires qu’il a traitées, crimes et bien d’autres l’ont entraîné vers des chemins obscurs. En cette année 1935, ce policier des mœurs traite les malfrats avec un esprit à géométrie variable… jusqu’à un meurtre plus choquant que d’ordinaire.

25/03/2024, 14:33

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Raconter Venise par ses lagunes, en bande dessinée 

Le 28 février, lors d’une rencontre organisée à La Libreria, créée en 2006 par Florence Rault et Andrea De Ritis, on a parlé de Venise, mais pas de la Venise que l’on connait, avec Piazza San Marco, les touristes, les pigeons et les « gondoles » sur les canaux… On a parlé plutôt d’une Venise de lagunes, une terre de frontière interprétée comme une « petite Méditerranée » imaginée par les auteurs de la bande dessinée Le passeur de lagunes.

25/03/2024, 13:12

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Le sang coule dans les rues de Madrid...

Jon Gutiérrez et Antonia Scott travaillent comme enquêteurs pour un projet gouvernemental secret appelé Projet Red Queen, consacré à l’investigation sur des crimes. Le décès d’une femme nommée Raquel Planas, découverte à son domicile de Madrid quatre ans plus tôt serait banal… si la capitale espagnole n’était pas en proie à une série de crimes violents, répandant une véritable terreur…

25/03/2024, 13:07

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Un "voyage au coeur du grand bazar européen"

« [Novembre 2023, gare de Przemyśl, à l’est de la Pologne.] Dans quoi je me suis embarqué ? ». Après s'être introduit dans l'Assemblée nationale (Palais-Bourbon), Kokopello dévoile le tumulte européen. Mais tout commence un an et demi plus tôt, le 24 février 2022, dans le bureau du secrétaire général des Républicains…

25/03/2024, 13:00

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À la gorge : un contre-la-montre suffoquant

Une semaine pour prouver l’innocence d’un condamné : la chose semble impossible, surtout lorsque le dossier est clos depuis dix ans. Le meurtrier présumé menace : si, dans une semaine, son innocence n’est pas prouvée, il se suicidera. Victor Caranne, le héros des deux premiers romans policiers de Max Monnehay, sonne son retour dans une nouvelle enquête à haute teneur psychique. 

25/03/2024, 12:40

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Silver Surfer : dilemme cornélien et énergie cosmique

One-shot exceptionnel, Silver Surfer — L’Obscure clarté des étoiles porte déjà un titre emprunté au Cid de Corneille. Un oxymore qui résonne à 250 ans d’intervalle, loin de la puissance SF du dessin de l’Italien Claudio Castellini. Et pourtant, ce vers revêt soudain une dimension fantastique qui épouse parfaitement le projet éditorial remontant à 1996.

24/03/2024, 11:48

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L'ascension et la chute de John Galliano et Alexander McQueen  

BONNES FEUILLES - Au début des années 1990, John Galliano et Alexander McQueen font une entrée spectaculaire dans le monde discret de la haute couture avec leurs collections révolutionnaires, riches en références d'une sophistication éblouissante, bouleversant ainsi tous les codes établis. 

24/03/2024, 07:30

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Le journal du Prix Goncourt 1980 Yves Navarre

BONNES FEUILLES - Yves Navarre, figure emblématique de la littérature de la fin du XXe siècle et lauréat du Prix Goncourt en 1980 pour Le Jardin d’acclimatation, a marqué son époque par son talent multiple de romancier, dramaturge et dialoguiste, ainsi que par sa présence active dans le milieu culturel parisien des années 1970-1980. 

24/03/2024, 07:00

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Lesley Blanch entre Romain Gary et un dramaturge

BONNES FEUILLES - Lesley Blanch (1904-2007), à la fois femme indépendante, artiste accomplie et exploratrice passionnée, a consacré une grande partie de sa vie à deux figures marquantes de son existence : le dramaturge Théodore Kommissarzhevsky et l'écrivain Romain Gary, ce dernier étant son premier mari.

24/03/2024, 06:30

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L'écho de la voix du fils perdu

BONNES FEUILLES - Il y a quinze ans, un adolescent autochtone était tragiquement tué par un tir policier accidentel. Ce drame a profondément bouleversé sa famille. Maria, sa mère, doit faire face à la maladie d'Alzheimer de son mari.

23/03/2024, 07:30

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Riton Liebman, de Préparez vos mouchoirs aux excès

BONNES FEUILLES - Bruxelles, 1977. En proie à l'ennui, le jeune Riton Liebman, âgé de treize ans, décide de tenter sa chance à un casting organisé par Bertrand Blier pour son film à venir, Préparez vos mouchoirs. Dès ses premiers mots, le réalisateur est convaincu d'avoir trouvé son personnage. 

23/03/2024, 07:00

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L'Europe, notre souveraineté dans un monde incertain

BONNES FEUILLES - L'Europe fait face à des défis majeurs. Critiquée pour son manque de proximité par certains, accusée d'ingérence par d'autres, elle se trouve également confrontée aux populismes qui la désignent comme le responsable idéal de divers maux. En outre, les propositions de faire de l'Europe une fédération ne rencontrent pas l'adhésion populaire escomptée.

23/03/2024, 06:30

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Mindset

22/03/2024, 14:50

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De romancière à enquêtrice : quand un meurtre vous tombe dessus...

Quoi de plus jubilatoire quand on travaille à son nouveau polar qu’un meurtre dont le coupable, semble-t-il, vous avertit charitablement. Susan Cooper, romancière britannique et à succès, réside à Paris : ce samedi pluvieux, elle reçoit un message par Instagram, de Nora Melki. La jeune femme lui écrit : « Je l’ai tué, s’il vous plaît aidez-moi ! »

22/03/2024, 12:36

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Une famille d'espions, au milieu de Musso et Dicker

De la littérature avant toute chose, voici ce que les 10 meilleures ventes de la semaine 11 (11-17 mars) nous apprennent. À l’exception de l’entrée notable de Spy Family tome 12 de Tatsuya Endo (traduction Satoka Fujimoto et adaptation par Nathalie Bougon) en 4e position, avec 22.334 exemplaires, tout n’est que fiction. Avec deux romanciers qui campent fermement.

22/03/2024, 10:39

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Accepter son corps, et en finir avec la pression sociale

BONNES FEUILLES — Combien de fois s'est-on trouvé devant le miroir, les larmes aux yeux, se jugeant trop enrobé, constatant des vergetures, ou se lamentant sur des oreilles trop écartées... Nous nous critiquons pour être trop ceci ou cela, un véritable gaspillage d'énergie ! Peut-être que le réel souci ne réside pas en nous, mais plutôt dans les normes de beauté oppressives qui nous accablent.

22/03/2024, 08:30

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À la rencontre de celles et ceux qui partagèrent la vie de Kafka

BONNES FEUILLES — En 1935 à Berlin, Felice Bauer, qui fut fiancée à Franz Kafka à deux reprises, s'échappe de l'Allemagne sous le régime nazi avec ses enfants, tandis que les proches de l'écrivain cherchent également à fuir les prémisses de l'Holocauste. Des décennies plus tard, un individu se présentant comme le fils de Kafka approche à Manhattan le fils de Felice, déclenchant ainsi une saga autour des célèbres Lettres à Felice rédigées par Kafka. Traduit du tchèque par Barbora Faure

22/03/2024, 07:30

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Avant que ne s’effondre Koinè

Imaginez : notre monde, dans un bon nombre d’années – combien précisément, on ne le saura jamais. Un monde désormais complètement chamboulé, où l’équilibre s’articule autrement. Le capitalisme est une notion vétuste, notre société telle qu’on la connaît aujourd’hui s’est tout bonnement écroulée. La cause ? Une révolution.

21/03/2024, 16:57

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Lettres sur la lumière

21/03/2024, 16:30

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À quoi ressemble la guerre d'aujourd'hui ?

BONNES FEUILLES — En dépit des espoirs placés par les démocraties après la Seconde Guerre mondiale, de l'effort pour établir un ordre international basé sur le multilatéralisme, et malgré la présence de la dissuasion nucléaire, les conflits continuent d'éclater à travers le monde, y compris à proximité de l'Europe.

21/03/2024, 07:39

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Comment l'Occident a-t-il fabriqué la nature ?

BONNES FEUILLES — Les premières innovations de l'ère moderne, allant d'une machine classifiant l'ensemble des connaissances à une île entièrement dominée par la technologie humaine, en passant par une théorie déchiffrant l'inexplicable, symbolisent des efforts de totalisation, des tentatives de tout capturer, jusqu'à l'insaisissable - la force de la nature et la diversité de la vie. Ces tentatives de réduire l'immensité du monde à une échelle humaine, que ce soit par la pensée, en main propre, ou mise en scène, visent à domestiquer ce qui est vaste et inconnu.

21/03/2024, 06:30

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L'univers d’Andrzej Sapkowski inspire le jeu vidéo et les séries

Celui qu’on surnomme le « Tolkien polonais », connaît un important succès depuis la publication à partir de la fin des années 80 d’une série de nouvelles et de romans placés sous le signe du Sorceleur.

20/03/2024, 12:16