Les Ensablés "Les Dames de velours" de Jacques Spitz (1896-1963)

Il y a quelques années encore, la librairie Gallimard du boulevard Raspail gardait dans une pièce arrière, non accessible aux clients, de vieux romans oubliés. À quelques reprises on me permit d’y jeter un œil. Un jour, un employé me désigna une pile de livres au sol : « On vient de recevoir des Jacques Spitz », me dit-il. Je ne connaissais pas ce nom. Je soutirai un livre de la pile, au hasard. C’était Le Voyage muet, que je donnai bientôt à lire à un assistant de recherche (Patrick Guay), qui finit par consacrer toute une thèse de doctorat à cet écrivain. Il y a parfois de ces conjonctures étonnantes. Mon seul regret : ne pas avoir tout acheté.

Le 10/01/2016 à 09:00 par Les ensablés

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10/01/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par François Ouellet

Écrivain atypique des éditions Gallimard, Jacques Spitz a fait paraître quelques récits entre 1926 et 1933, puis s’est imposé, entre 1935 et 1946, par la publication de romans de science-fiction qu’il a nourris de sa formation d’ingénieur et qui lui survivent tant bien que mal. Il est en tout cas considéré comme une des grandes figures des littératures de l’imaginaire avant 1950. Quant aux récits dit littéraires, La Croisière indécise (1926), Le Vent du monde (1928), La Mise en plis (1928), Le Voyage muet (1930) et Les Dames de velours (1933), ils forment un continent entièrement submergé, et dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils sont d’une originalité certaine.

Pourquoi ne lit-on plus Spitz ? À vrai dire, il n’est pas sûr qu’il ait déjà été beaucoup lu. D’abord, ses textes souffrent d’une sorte d’indécision générique. Ce n’est évidemment pas un défaut en soi, mais c’est une faiblesse institutionnelle. Le critique et le lecteur aiment les ouvrages génériquement bien identifiés. Spitz s’en moquait. Sa haine du roman réaliste et psychologique, son goût pour l’abstraction et la philosophie, une certaine admiration pour le symbolisme et le surréalisme expliquent qu’il ait choisi d’explorer de nouvelles formes. Spitz aime expérimenter. Ses textes littéraires sont dans le meilleur des cas des essais fictionnalisés. Il a parlé lui-même d’« essais romancés » pour les caractériser. Mais « romancés », c’est beaucoup dire. Autre raison de son oubli : Spitz n’a cure des chapelles littéraires et des jeux de coulisses. Être lu et reconnu lui importe, mais pas au prix d’y sacrifier sa tranquillité d’esprit et de travail. Il est trop singulier et solitaire, cynique et misanthrope pour être vraiment porté sur les compromis.

Dans ses romans qui n’en sont pas, il ne se passe donc presque rien. La Croisière indécise regroupe quelques personnages sur un yacht. Le héros, Fiacre, est à peu près incapable de quelque décision que ce soit ; une image récurrente le définit : le serpent qui se mord la queue. À la fin, à la faveur d’une tempête qui déferle sur le mer, les personnages se désintègrent tous sauf Fiacre : celui-ci explique que, par faiblesse, il a voulu établir des rapports avec les autres, mais que l’expérience ayant échoué, il reprend maintenant possession de lui-même. Le Vent du monde se présente comme un « anti-roman », et les aventures d’Ictère à travers le monde servent d’abord à parodier le genre romanesque, comme jadis Diderot dans Jacques le fataliste. Le Voyage muet est une sorte de récit de voyage, par ailleurs texte existentialiste avant la lettre, où le narrateur déambule dans des villes, entrant dans des églises et allant au bordel, en quête d’une forme d’absolu. Ces récits sont très abstraits, les réflexions y sont plus fréquentes que les événements véritables. Cela pourrait être du Valéry vaguement romancé. Les Dames de velours, reconduit cette manière, mais dans un cadre pourtant plus concret et où, de mon point de vue, l’émotion l’emporte sur l’abstraction. Et c’est vraiment très beau.

Spitz écrivait dans Le Voyage muet : « Si je considère ma personne pour y trouver un trait un peu net, je ne parviens à noter comme certain que mon goût pour les femmes ». Cette confidence lui aura dicté l’écriture des Dames de velours. Comme les précédents, ce titre-ci n’est pas un roman dans le sens habituel du terme, pas plus aujourd’hui que dans les années 1930, même si à l’époque la « crise du roman » avait permis de renouveler profondément le genre et donné lieu à des audaces qui brouillaient les repères. Pierre Descaves, dans un compte rendu publié dans l’hebdomadaire L’Européen, parlait de poèmes en prose pour qualifier Les Dames de velours. On pourrait penser aussi à des sortes de nouvelles, un peu comme dans le cas de Mes Amis, d’Emmanuel Bove. Après tout, le narrateur de Spitz nous présente l’une après l’autre des femmes aimées, comme le personnage de Bove nous présente ses soi-disant « amis ». Ces femmes aimées, peut-être parce qu’elles laissent chez lui le souvenir d’un échec, le narrateur pourrait tout aussi bien les avoir rêvées, concédant à la fin : « J’ai tout dit, et j’ai beaucoup menti. Tout fut bien plus banal, plus plat, et même plus triste encore… Il n’importe ; seules comptent les espérances mises en jeu, et, d’elles, j’ai donné témoignage. L’amour ne tient pas dans les avantages toujours dérisoires qu’on en retire, mais dans l’exaltation où vous jette la certitude d’une présence. » Il y a là quelque grande vérité, et c’est pourquoi l’écriture et les réflexions que génère la rêverie sont ici admirables.

Le narrateur, qui se prénomme Jacques, a trente-quatre ans. Encore jeune, il ne semble plus attendre grand-chose de la vie, il est déjà enterré dans ses souvenirs. Spitz loge ici à l’enseigne de Proust : « Certaines voies de notre sensibilité attendent longtemps, et parfois vainement, que nous nous y engagions. Lorsque, enfin, nous les faisons nôtres, elles ne sont point désertes. Beaucoup d’images, sans que nous le soupçonnions, nous y attendaient déjà. Ce sont celles de choses qui vinrent dans notre vie avant le temps où nous eussions été capables d’en reconnaître le prix. Nous n’en prîmes, alors, qu’une vue fugitive et rapide. Mais quand l’heure est venue d’être faible, on se rapproche avec une compréhension plus fine de ces ombres qui sortent des prisons de la mémoire. On se trouve plus près d’elles qu’on ne le fut jamais aux instants où elles étaient vivantes… Ainsi, je vais recueillant des souvenirs, et je les vois avec surprise envahir ma pensée, comme ces boules informes de papier froissé qui, jetée dans l’eau d’un vase, s’épanouissent en fleur naïvement colorées. »

Mais l’imaginaire de Spitz ne déploie pas toute une société, n’emprunte ni la voie de chez Swann ni celle de Guermantes. Il est fait de fulgurances, de brèves illuminations, de rêves fugaces, où la beauté et le désir tiennent dans la magie du moment. Vestiges d’amours incomplets. On est ici plus proche du Baudelaire d’« À une passante » et du surréalisme du Paysan de Paris et de Nadja. Dans le célèbre récit d’André Breton, le nom russe de Nadja signifie le commencement du mot espérance ; elle est un début qui n’a pas encore de fin, ou dont la fin sera incarnée par une autre femme, Suzanne, évoquée par Breton à la fin de Nadja. De l’une à l’autre, ces femmes ont rendu l’amour possible. Or, le narrateur de Spitz s’en tient au « commencement », parce que ce moment contient déjà sa fin, parce qu’il brille d’une lumière évanescente, d’un feu condamné à s’éteindre mais qui, pendant qu’il brûle, resplendit d’un éclat exemplaire. L’instant est plus fort que la durée, et la rêverie a plus de poids que le réel. La « vérité des instants », c’est visiblement l’envers de l’amour bourgeois, comme la forme des récits de Spitz est incompatible avec celle du roman traditionnel.

Sont ainsi relatées neuf aventures « féminines », dont certaines très brèves. Les aventures sont diverses, et les visages aimés surgissent la plupart du temps de souvenirs de voyage : une femme avec qui il a dansé un soir, mais sans répondre à ses rendez-vous ultérieurs ; une autre qu’il a choisie d’aimer délibérément en la voyant à la terrasse d’un café ; une autre qui, au moment de la toucher, lui fait comprendre qu’il n’a pas besoin de ça. D’ailleurs, la division douloureuse entre le désir et l’amour est l’un des sentiments qui définissent le mieux le narrateur. À un autre moment, dans de très belles pages, la part de néant qui l’habite l’a conduit sur la tombe d’une jeune fille morte à vingt-trois ans. Sur la pierre tombale sont gravés ces seuls mots : « Tous m'ont aimée. » Cette morte incarne le manque, les espoirs trompés ; mais malgré ses pensées sombres, le narrateur finit par attacher son regard à la silhouette d’une paysanne qui monte dans le chemin, et elle aussi incarne une autre vérité, elle aussi peut être le symbole de toutes les femmes aimées. Ce symbole apparaît momentanément plus fort que la mort : « Tant que je vivrai, je pourrai jouer à lui faire confiance, à me duper ; il serait toujours temps d’avoir raison plus tard, quand je serai de l’autre côté de la pierre… » Car il faut tenter de vivre, concluait le poète de Valéry… « Il faut pourtant aimer », précise Spitz.

Mais cette vie, elle est encore plus belle en bordure du réel, comme nous le donne à voir la dernière aventure, la plus longue. Elle condense en quelque sorte tout le propos du livre. Alors que le nouvel amour du narrateur semble être dans une impasse, un rêve qu’il fait de la femme aimée le bouleverse complètement. « Éveillé, je me sentis heureux, heureux comme je ne me souvenais pas de l’avoir été, heureux de façon si claire, si évidente, que je doutai de l’irréalité de mon rêve ». Dès lors, c’est sur le plan du rêve qu’il poursuit sa relation avec la femme, ne sachant plus de quel côté du monde se trouve la vérité. « Êtes-vous, dis-je à cette énigme de chair mêlée de nuit, celle que j’ai si longtemps attendue et qui expliquerait tout ? » Cette interrogation déclenche une sorte de chute au plus profond de sa mémoire onirique, et il entrevoit, comme dans un kaléidoscope, une longue succession d’autres femmes aimées et qui, si elles ont existé, ne sont plus que de « lointains fantômes qui croisèrent ma jeunesse ». Cette fin rappelle en quelque sorte celle de La Croisière indécise, où les personnages qui accompagnent Fiacre sur la mer s’avèrent être des parties de lui-même. La boucle des romans littéraires est ainsi bouclée, pourrait-on dire ; et peut-être est-ce aussi pour déjouer une certaine impasse narrative et imaginaire que Spitz se lancera ensuite dans la science-fiction, cette autre fuite hors du réel.

Il faut redécouvrir Jacques Spitz. Ses romans « littéraires » ne sont pas faciles à trouver, les rééditions viendront peut-être un jour. Et se procurer l’introduction à l’œuvre de Spitz que Patrick Guay, cet ami dont je parlais au début, fera paraître dans le courant de l’année, en espérant qu’elle suscitera l’intérêt des lecteurs et éditeurs.

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Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Morgane Moncomble, enfant prodige de la New Romance

Voici comment écarter les gros bonnets : sortir le tome 3 de Seasons, Un printemps pour te succomber, et hop : 28.961 exemplaires écoulés dès la première semaine. Donc, la première place des ventes hebdomadaires de cette semaine 12 (18-24 mars). Et la romancière Morgane Moncomble (près de 1,2 million d’ouvrages vendus depuis Viens, on s’aime, en septembre 2017) met tout le monde d’accord.

29/03/2024, 11:05

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La maison sur la falaise : le nouveau huis clos de Chris Brookmyre

BONNES FEUILLES — « Elles étaient sur l’île depuis moins de cinq heures et déjà tout partait en vrille. » 7 femmes sur une île, un meurtre : un huis clos à la Agatha Christie par l’auteur plébiscité par 1 million de lecteurs au Royaume-Uni. Traduit de l’anglais (Écosse) par Céline Schwaller.

29/03/2024, 08:01

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Un Djihad contre des puissances obscures

BONNES FEUILLES — À l'époque des croisades, un redoutable guerrier arabe et un chevalier chrétien s'allient afin d'affronter les puissances obscures. Cette histoire, mêlant fantastique et réinterprétation historique, nous plonge au cœur des croisades. Les frères Mammucari donnent vie à un héros légendaire, tourmenté par un passé sombre, qui doit transcender ses propres limites pour terrasser des ennemis maléfiques menaçant l'existence même de l'Humanité.

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Oeuvres, d'Eugène Ionesco

28/03/2024, 18:11

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Flaash N° 2, printemps 2024 : Villes du futur

28/03/2024, 17:25

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Vie et mort de Grâce Modave : Le Passager d'Amercoeur

Hervé Bel anime dans nos colonnes le rendez-vous (presque) hebdomadaire des Ensablés. Mais il arrive aussi que notre ami écrivain se plonge dans les ouvrages de ses contemporains. Voici sa lecture du dernier ouvrage d’Armel Job, Le Passager d’amercoeur.

28/03/2024, 08:02

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Petite fille de Valentine Tedo : entre mémoire et amour

Lorsque sa grand-mère commence à sombrer dans la démence, la narratrice est quittée par celui qu'elle aime, un musicien en vogue, son premier amour. 

28/03/2024, 08:01

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Cinquante recettes d'Italie par Luana et Alessandro Belmondo

BONNES FEUILLES - Embarquez dans l'aventure gastronomique des Belmondo qui vous fera traverser l'Italie, de Rome à la Sicile, en passant par la Toscane et Venise. 

27/03/2024, 18:30

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Karl Kraus, figure Intransigeante du combat des mots

À l'occasion des 150 ans de la naissance de l'important Karl Kraus, les éditions de l'Herne rééditent leur numéro 28 de 1974, dirigé par l'essayiste et traductrice disparue en 2022, Eliane Kaufholz. La citation mise en exergue dans le bandeau de ce riche ouvrage rend bien compte de la puissance krausienne : « La tragédie tire son origine du refus d'obtempérer. »

27/03/2024, 17:22

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Un espion à Hollywood, une mission de taille pour Buck Danny

BONNES FEUILLES — Des épisodes sanglants de la guerre du Pacifique aux avancées les plus récentes en aéronautique, l'aviateur Buck Danny, accompagné de ses compagnons, navigue à travers un demi-siècle d'histoire américaine et internationale, de péripétie en péripétie. Mariant une précision remarquable pour le détail authentique avec l'élan des grandes sagas, les péripéties de Buck Danny captivent et révèlent, au fil de l'histoire, les arcanes de la géopolitique mondiale.

27/03/2024, 17:13

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Par-delà la neige et le froid...

Un hiver froid, glacé même, uniformément blanc, au sol et dans le ciel, comme seules semblent savoir le faire les chaînes montagneuses du Montana. Nous voilà transportés dans les dernières années d’un XIXe siècle où la loi des hommes, qui se cachent derrière les volontés (prétendues) de Dieu, est fort expéditive et peu encline à prendre en considération tout élément qui pourrait être présenté au titre de la défense de celui ou celle qui est d’abord condamné...

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Mortelle fantasy

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Au bout de La Route, au bord du précipice

Un grand roman adapté par un grand bédéiste donne-t-il forcément une bande dessinée magistrale ? Impossible de généraliser, mais dans le cas de La route de Cormac McCarthy racontée en images et en bulles par Manu Larcenet, la réussite est indubitable. Elle provoque chez les lecteurs le même désespoir sidérant que l'œuvre originale. La grisaille et la crasse en plus.

27/03/2024, 12:17

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L’Inconnue du portrait et ses secrets

« En 1910, Gustav Klimt peignit le portrait d’une très jeune femme, de trois quarts, cheveux lâchés, affublée d’un grand chapeau marron, une étole de fourrure autour du cou, les épaules dénudées. » Un portrait qui, on ne l’apprendra que plus tard, fut le seul et unique tableau repeint par Klimt. Sous cette couche supplémentaire de peinture, une femme à l’apparence toute autre. Plus d’un mystère existe autour de ce portrait, qui a disparu pendant près de 100 ans…

27/03/2024, 10:54

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Dans l'Aveyron rural, une inquiétante disparition

Transférée dans le poste de police de Millau, dans le sud de la France, Sophie Cauchy enquête sur la disparition d'une adolescente nommée Jessica Borie. D’après ses parents, elle serait partie vivre dans une communauté isolée appelée La Bergerie après avoir quitté un squat à Nantes. Un départ en écho au parcours de Sophie : elle a plaqué la région parisienne et un couple toxique, pour se sauver…

26/03/2024, 09:28

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La Chine contre les États-Unis : un ordre mondial perturbé

BONNES FEUILLES — La montée en puissance de la Chine suscite des préoccupations croissantes, marquée par des tensions géopolitiques, une guerre commerciale avec les États-Unis, des initiatives ambitieuses telles que les Nouvelles Routes de la soie, une compétition militaire dans la région de l'Indopacifique, et une rivalité dans le domaine des semi-conducteurs. Cette escalade de rivalité avec les États-Unis menace de perturber l'ordre mondial existant.

26/03/2024, 07:55

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Que reste-t-il de l'enfance, 30 ans plus tard ?

BONNES FEUILLES — « Il m’arrivait souvent de penser à elle. Un frisson dans l’air, une éclaircie, ou, comme dans ce cas précis, une ressemblance, il n’en fallait pas plus pour la faire apparaître. J’avais alors le sentiment qu’elle était vraiment là, tout près, vivante, que son regard, son sourire s’adressaient à moi. L’espace d’une seconde, je retombais en enfance, car j’entrais dans son univers plus qu’elle ne surgissait dans le mien. »

26/03/2024, 06:59

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La perte d'un parent nous confronte à notre propre finitude

BONNES FEUILLES - L'« infans », celui qui reste muet. La perte d'un parent nous confronte inévitablement à notre propre finitude. C'est comme si le voile qui nous protégeait jusque-là disparaissait.

25/03/2024, 17:43

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Au Liban, l'homme qui plantait des cèdres

BONNES FEUILLES - Tout a commencé avec des livres et des rencontres. Dans les années 1990, après la fin officielle de la guerre civile au Liban, Laurent Sorcelle croise le chemin de Désirée Sadek, une jeune journaliste qui venait de sortir Le Cèdre du Liban, un ouvrage militant pour la préservation de l'ultime forêt de cèdres anciens et millénaires du nord du Liban et du monde. 

25/03/2024, 17:36

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Dans les bas-fonds de Londres, un tueur est né

Après Madrid, traversons l’Europe pour gagner Londres, pour un tout autre polar, dans le quartier de Soho. Geats, détective obsessionnel, dont les enquêtes ont passablement entamé l’esprit. Dans les différentes affaires qu’il a traitées, crimes et bien d’autres l’ont entraîné vers des chemins obscurs. En cette année 1935, ce policier des mœurs traite les malfrats avec un esprit à géométrie variable… jusqu’à un meurtre plus choquant que d’ordinaire.

25/03/2024, 14:33

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Raconter Venise par ses lagunes, en bande dessinée 

Le 28 février, lors d’une rencontre organisée à La Libreria, créée en 2006 par Florence Rault et Andrea De Ritis, on a parlé de Venise, mais pas de la Venise que l’on connait, avec Piazza San Marco, les touristes, les pigeons et les « gondoles » sur les canaux… On a parlé plutôt d’une Venise de lagunes, une terre de frontière interprétée comme une « petite Méditerranée » imaginée par les auteurs de la bande dessinée Le passeur de lagunes.

25/03/2024, 13:12

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Le sang coule dans les rues de Madrid...

Jon Gutiérrez et Antonia Scott travaillent comme enquêteurs pour un projet gouvernemental secret appelé Projet Red Queen, consacré à l’investigation sur des crimes. Le décès d’une femme nommée Raquel Planas, découverte à son domicile de Madrid quatre ans plus tôt serait banal… si la capitale espagnole n’était pas en proie à une série de crimes violents, répandant une véritable terreur…

25/03/2024, 13:07

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Un "voyage au coeur du grand bazar européen"

« [Novembre 2023, gare de Przemyśl, à l’est de la Pologne.] Dans quoi je me suis embarqué ? ». Après s'être introduit dans l'Assemblée nationale (Palais-Bourbon), Kokopello dévoile le tumulte européen. Mais tout commence un an et demi plus tôt, le 24 février 2022, dans le bureau du secrétaire général des Républicains…

25/03/2024, 13:00

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À la gorge : un contre-la-montre suffoquant

Une semaine pour prouver l’innocence d’un condamné : la chose semble impossible, surtout lorsque le dossier est clos depuis dix ans. Le meurtrier présumé menace : si, dans une semaine, son innocence n’est pas prouvée, il se suicidera. Victor Caranne, le héros des deux premiers romans policiers de Max Monnehay, sonne son retour dans une nouvelle enquête à haute teneur psychique. 

25/03/2024, 12:40

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Silver Surfer : dilemme cornélien et énergie cosmique

One-shot exceptionnel, Silver Surfer — L’Obscure clarté des étoiles porte déjà un titre emprunté au Cid de Corneille. Un oxymore qui résonne à 250 ans d’intervalle, loin de la puissance SF du dessin de l’Italien Claudio Castellini. Et pourtant, ce vers revêt soudain une dimension fantastique qui épouse parfaitement le projet éditorial remontant à 1996.

24/03/2024, 11:48

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L'ascension et la chute de John Galliano et Alexander McQueen  

BONNES FEUILLES - Au début des années 1990, John Galliano et Alexander McQueen font une entrée spectaculaire dans le monde discret de la haute couture avec leurs collections révolutionnaires, riches en références d'une sophistication éblouissante, bouleversant ainsi tous les codes établis. 

24/03/2024, 07:30

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Le journal du Prix Goncourt 1980 Yves Navarre

BONNES FEUILLES - Yves Navarre, figure emblématique de la littérature de la fin du XXe siècle et lauréat du Prix Goncourt en 1980 pour Le Jardin d’acclimatation, a marqué son époque par son talent multiple de romancier, dramaturge et dialoguiste, ainsi que par sa présence active dans le milieu culturel parisien des années 1970-1980. 

24/03/2024, 07:00

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Lesley Blanch entre Romain Gary et un dramaturge

BONNES FEUILLES - Lesley Blanch (1904-2007), à la fois femme indépendante, artiste accomplie et exploratrice passionnée, a consacré une grande partie de sa vie à deux figures marquantes de son existence : le dramaturge Théodore Kommissarzhevsky et l'écrivain Romain Gary, ce dernier étant son premier mari.

24/03/2024, 06:30

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L'écho de la voix du fils perdu

BONNES FEUILLES - Il y a quinze ans, un adolescent autochtone était tragiquement tué par un tir policier accidentel. Ce drame a profondément bouleversé sa famille. Maria, sa mère, doit faire face à la maladie d'Alzheimer de son mari.

23/03/2024, 07:30

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Riton Liebman, de Préparez vos mouchoirs aux excès

BONNES FEUILLES - Bruxelles, 1977. En proie à l'ennui, le jeune Riton Liebman, âgé de treize ans, décide de tenter sa chance à un casting organisé par Bertrand Blier pour son film à venir, Préparez vos mouchoirs. Dès ses premiers mots, le réalisateur est convaincu d'avoir trouvé son personnage. 

23/03/2024, 07:00

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L'Europe, notre souveraineté dans un monde incertain

BONNES FEUILLES - L'Europe fait face à des défis majeurs. Critiquée pour son manque de proximité par certains, accusée d'ingérence par d'autres, elle se trouve également confrontée aux populismes qui la désignent comme le responsable idéal de divers maux. En outre, les propositions de faire de l'Europe une fédération ne rencontrent pas l'adhésion populaire escomptée.

23/03/2024, 06:30

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Mindset

22/03/2024, 14:50

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De romancière à enquêtrice : quand un meurtre vous tombe dessus...

Quoi de plus jubilatoire quand on travaille à son nouveau polar qu’un meurtre dont le coupable, semble-t-il, vous avertit charitablement. Susan Cooper, romancière britannique et à succès, réside à Paris : ce samedi pluvieux, elle reçoit un message par Instagram, de Nora Melki. La jeune femme lui écrit : « Je l’ai tué, s’il vous plaît aidez-moi ! »

22/03/2024, 12:36

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Une famille d'espions, au milieu de Musso et Dicker

De la littérature avant toute chose, voici ce que les 10 meilleures ventes de la semaine 11 (11-17 mars) nous apprennent. À l’exception de l’entrée notable de Spy Family tome 12 de Tatsuya Endo (traduction Satoka Fujimoto et adaptation par Nathalie Bougon) en 4e position, avec 22.334 exemplaires, tout n’est que fiction. Avec deux romanciers qui campent fermement.

22/03/2024, 10:39

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Accepter son corps, et en finir avec la pression sociale

BONNES FEUILLES — Combien de fois s'est-on trouvé devant le miroir, les larmes aux yeux, se jugeant trop enrobé, constatant des vergetures, ou se lamentant sur des oreilles trop écartées... Nous nous critiquons pour être trop ceci ou cela, un véritable gaspillage d'énergie ! Peut-être que le réel souci ne réside pas en nous, mais plutôt dans les normes de beauté oppressives qui nous accablent.

22/03/2024, 08:30

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À la rencontre de celles et ceux qui partagèrent la vie de Kafka

BONNES FEUILLES — En 1935 à Berlin, Felice Bauer, qui fut fiancée à Franz Kafka à deux reprises, s'échappe de l'Allemagne sous le régime nazi avec ses enfants, tandis que les proches de l'écrivain cherchent également à fuir les prémisses de l'Holocauste. Des décennies plus tard, un individu se présentant comme le fils de Kafka approche à Manhattan le fils de Felice, déclenchant ainsi une saga autour des célèbres Lettres à Felice rédigées par Kafka. Traduit du tchèque par Barbora Faure

22/03/2024, 07:30